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L'ancien Premier ministre japonais Taro Aso a appelé la communauté internationale à "se réveiller" face à la montée des menaces dans le détroit de Taïwan qui sépare l'île de la Chine, mardi lors d'un forum sur la sécurité à Taipei.
"La chose la plus importante pour nous maintenant est qu'il n'y ait pas de guerre dans la région, y compris dans le détroit de Taïwan", a souligné l'ancien chef de gouvernement japonais dans son intervention devant le forum qui réunit chaque année des experts maritimes et de défense.
"Nous devons nous réveiller maintenant. De Taïwan aux États-Unis et aux autres pays du même bord, il est temps de démontrer notre volonté et notre détermination à nous battre, et notre pouvoir de dissuasion", a-t-il ajouté.
"Le maintien d'un ordre libre et ouvert basé sur des valeurs universelles, spécialement dans la région Indo-Pacifique, est une question vitale pour la sécurité du Japon", selon M. Aso, proche allié de l'ancien premier ministre Shinzo Abe et toujours considéré comme un poids-lourd au sein du parti libéral démocrate japonais.
La présidente Tsai Ing-wen a quant à elle déclaré devant le forum que ces tensions régionales traduisaient des "frictions entre régimes autoritaires et démocratiques", qui arrivaient à un "point critique".
"Les régimes autoritaires sont devenus plus agressifs et affirmatifs, ils sont aussi plus convaincus que leur modèle alternatif est meilleur que la démocratie", a affirmé la présidente taïwanaise, en assurant que son gouvernement était déterminé à combattre "l'expansion de l'autoritarisme".
"Nous ne recherchons pas la confrontation militaire et souhaitons une coexistence pacifique, stable et profitable avec nos voisins, mais Taïwan est toujours prête à défendre sa démocratie et son mode de vie", a-t-elle souligné.