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Le commandant en chef de l'armée thaïlandaise a exclu la possibilité d'un coup d'État après les élections législatives de dimanche, qui pourraient marquer la fin d'une quasi-décennie de domination des militaires.
"Il ne doit plus y avoir de coups d'État. Pour moi, ce mot doit être supprimé du dictionnaire", a déclaré jeudi (heure locale) aux journalistes le général Narongpan Jitkaewthae. Le responsable a assuré que les coups précédents avaient été "très négatifs".
Le camp conservateur pro-armée mené par le Premier ministre sortant Prayut Chan-O-Cha est donné perdant dans les sondages face aux partis d'opposition, Pheu Thai et "Aller de l'avant" (Move Forward).
Prayut (69 ans) est un ancien général de l'armée de terre qui a pris le pouvoir en 2014 à la suite d'un putsch contre le gouvernement élu de Yingluck Shinawatra, dont la nièce Paetongtarn Shinawatra (Pheu Thai) est la favorite pour lui succéder. Le dirigeant militaire avait ensuite été légitimé au pouvoir en 2019 par des législatives controversées.
Sa défaite annoncée fait planer la menace d'une nouvelle intervention militaire dans le royaume, qui a connu une douzaine de coups d'État depuis la fin de la monarchie absolue en 1932. L'histoire politique de la Thaïlande a été émaillée de 12 coups d'État depuis ce changement de régime.
Quelque 52 millions de Thaïlandais sont appelés à voter dans un scrutin très attendu, pour lequel les experts s'attendent à un taux de participation élevé.