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Le Japon a annoncé vendredi son intention de restreindre l'exportation d'équipements de fabrication de semi-conducteurs, après une annonce similaire des Pays-Bas au début du mois, vivement critiquée par la Chine.
"La mesure vise à compléter les efforts déployés afin d'éviter le détournement des technologies à des fins militaires", a déclaré à l'AFP un responsable de la division du contrôle des exportations du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti).
Le ministre nippon de l'Economie, Yasutoshi Nishimura, va désormais solliciter l'opinion du public sur ce projet, a par ailleurs indiqué à l'AFP une porte-parole du Meti.
Les restrictions devraient concerner 23 types d'équipements de fabrication de semi-conducteurs avancés, selon le ministère, qui devait annoncer davantage de détails aux médias plus tard dans la journée.
Ces mesures doivent entrer en vigueur en juillet, ont rapporté des médias locaux.
Les tensions internationales se sont accrues ces dernières années autour du secteur stratégique des semi-conducteurs, ces composants électroniques indispensables au fonctionnement des smartphones, des voitures connectées mais aussi d'équipements militaires.
La Chine et les Etats-Unis se livrent une féroce bataille pour la fabrication de semi-conducteurs, et au nom de la sécurité nationale, Washington a multiplié ces derniers mois les sanctions à l'encontre des fabricants de puces chinois.
Face à ces restrictions, la Chine avait annoncé fin 2022 le dépôt d'une procédure auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), accusant Washington de mettre en péril les chaînes mondiales d'approvisionnement.
Les Pays-Bas ont de leur côté annoncé début mars qu'ils allaient aussi freiner l'exportation de technologies pour la fabrication de puces électroniques pour des raisons de "sécurité", après des pressions des Etats-Unis en ce sens.
La Chine avait vertement critiqué la décision néerlandaise, résultat selon elle du "harcèlement et de l'hégémonie" de l'Occident.