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(Belga) Le président de l'Équateur, Guillermo Lasso, a estimé dimanche qu'il était juste de partager avec les États-Unis le coût de la lutte contre le trafic de drogue, avant de se rendre à Washington pour rencontrer le président Joe Biden.
"Il est juste, je crois, que nous partagions l'addition", a déclaré le chef d'État équatorien à la presse au port de Guayaquil (sud-ouest). "Il est vrai que la bataille a lieu ici, en Équateur, mais les jeunes qui en bénéficient ne sont pas seulement équatoriens, ce sont aussi des jeunes et des enfants des États-Unis", a-t-il ajouté. L'Équateur cherche à obtenir aussi un traité de libre-échanger avec les États-Unis. "Nous sommes le seul pays de la côte pacifique qui n'a pas de traité de libre-échange avec les États-Unis", a fait valoir le président équatorien. Le gouvernement équatorien, qui estime avoir besoin de quelque 5 milliards de dollars (4,72 milliards d'euros) pour combattre le trafic de drogue, a fait part au conseiller du président Biden pour les Amériques, Christopher Dodd, de la nécessité d'un "soutien" des États-Unis. Malgré l'absence de grandes cultures de drogue ou de laboratoires de production de cocaïne, le pays de 18 millions d'habitants est devenu la plaque tournante de la drogue produite en Colombie et au Pérou, qui produisent respectivement 1.400 et 400 tonnes de cocaïne par an, selon l'ONU. Selon un rapport de l'ONU, l'Équateur était le troisième pays à recenser le plus de saisies de cocaïne en 2020, avec 92,5 des 1.424 tonnes confisquées dans le monde, derrière la Colombie qui comptabilise 41% des saisies et les États-Unis avec 11%. Selon l'Observatoire colombien du crime organisé (OCCO), outre les mafias colombiennes, les cartels mexicains de Sinaloa et de Nuevo Jalisco opèrent aussi en Équateur. (Belga)