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Un ressortissant autrichien d'extrême droite est actuellement incarcéré en Afghanistan où il s'était rendu en mai, selon le ministère des Affaires étrangères à Vienne, la mouvance néonazie qui a réclamé sa libération évoquant des accusations d'espionnage.
Contactées mardi par l'AFP, les autorités talibanes ont dit "ne pas avoir d'information" à son sujet, selon les propos de Zia Ahmad, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères afghan.
La veille, le gouvernement autrichien avait confirmé dans un communiqué "l'arrestation d'un citoyen qui avait voyagé en Afghanistan en mai, en violation de l'avertissement en vigueur depuis des décennies".
Selon le journal Der Standard, cet homme âgé de 84 ans est un ancien enseignant connu comme étant un militant néonazi et se présentant comme un "expert de l'Afghanistan" dans les forums en ligne.
Il s'y était déjà rendu à l'automne dernier, racontant dans un magazine que le pays était "de nouveau sûr".
Des néonazis autrichiens avaient appelé samedi à sa libération sur le réseau social Telegram, donnant son nom, Herbert Fritz, et précisant qu'il était détenu depuis près d'un mois.
"Le 7 juin, il a été placé à l'isolement dans une cellule à Kaboul. Le système judiciaire taliban a l'intention de rendre un jugement sur l'allégation absurde d'espionnage dans les quatre semaines à venir", ont-ils écrit.
En contact avec la famille de l'intéressé, le ministère autrichien rappelle cependant que l'assistance consulaire aux personnes en détresse en Afghanistan n'est "possible que de manière très limitée".