Accueil Actu Monde International

Un homme brûle des pages du Coran devant une mosquée en Suède

Un homme a brûlé quelques pages d'un exemplaire du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm dans un "rassemblement" autorisé par la police suédoise mercredi au premier jour de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.

Il a piétiné le Coran à plusieurs reprises avant d'y glisser des lamelles de bacon et d'en brûler quelques pages, selon les journalistes de l'AFP sur place.

L'événement s'est déroulé dans le calme sous la surveillance de la police, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Une centaine de badauds et de journalistes se sont rassemblés pour observer l'autodafé organisé par Salwan Momika, un Irakien de 37 ans ayant fui son pays pour la Suède.

Plus tôt dans la journée, la police a annoncé autoriser "le rassemblement" car "les risques de sécurité" liés au fait de brûler le Coran "ne sont pas de nature à l'interdire".

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a condamné sur son compte Twitter mercredi, premier jour de la fête religieuse de l'Aïd al-Adha, une action "vile" et "méprisable".

Il a aussi dénoncé indirectement les autorités suédoises qui ont toléré la manifestation: "Fermer les yeux sur des actes aussi atroces, c'est être complice".

En janvier, une manifestation identique devant l'ambassade turque à Stockholm avait déjà suscité la colère de la Turquie.

Deux autres rassemblements similaires en février avaient été refusés par la police de Stockholm.

Les manifestants avaient fait appel de la décision et un tribunal administratif leur avait donné raison début avril.

C'est sur cette base que la police suédoise a pris sa décision mercredi, à seulement quelques jours du sommet de l'OTAN à Vilnius, les 11 et 12 juillet.

Ankara bloque la candidature de la Suède à l'OTAN parce qu'à ses yeux, Stockholm est incapable de sévir contre les groupes kurdes installés sur son sol.

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Stéphane, enseignant, a été renversé par un parent d’élève sur le parking de l'école: "Je me suis senti complètement abandonné"

En 2019, Stéphane était directeur adjoint d’un établissement scolaire. Alors qu’il accueillait les enfants sur le parking de l’école, l’homme s’est fait renverser par un parent d’élève. Si le conducteur est décédé, laissant le volet pénal sans suite, Stéphane dénonce l'absence de soutien administratif de son employeur, qui complique sa quête de reconnaissance et de dédommagement.