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Une militante hongkongaise réfugiée aux Etats-Unis depuis 2020 a dénoncé vendredi comme une tentative d'intimidation l'annonce par les autorités de ce territoire chinois de récompenses offertes pour sa capture et celle de quatre autres dissidents.
Les autorités de Hong Kong "ont volontairement utilisé un moyen extrêmement public d'offrir des récompenses pour l'arrestation de militants à l'étranger", a déclaré Frances Hui au cercle de réflexion Hudson Institute à Washington.
"Elles ont voulu créer un effet dissuasif sur (les dissidents) et nous isoler", a-t-elle ajouté.
La police hongkongaise a offert jeudi des récompenses s'élevant à un million de dollars de Hong Kong (environ 117.377 euros) pour toute information menant à la capture de cinq militants vivant à l'étranger, les accusant de crimes contre la sécurité nationale.
Ceux-ci ont fui depuis l'entrée en vigueur d'une une loi sur la sécurité nationale réprimant les dissidents à la suite des manifestations massives en faveur de la démocratie de 2019.
Londres a qualifiées ces mises à prix de "menace pour notre démocratie et nos droits humains fondamentaux", tandis que Washington a condamné "un mépris flagrant" des normes internationales, soulignant que "les autorités de Hong Kong n'ont aucune compétence à l'intérieur des frontières des Etats-Unis".
Dans un nouveau communiqué vendredi soir, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré que les Etats-Unis s'opposaient "fermement à toute tentative d'intimider et de réduire au silence les individus qui ont choisi de prendre résidence aux Etats-Unis".
Avant le communiqué d'Antony Blinken, la Chine avait fustigé vendredi les "intentions malveillantes" des Etats-Unis et du Royaume-Uni à la suite de leur condamnation des primes offertes.