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Une quarantaine de personnes ont été arrêtées au Venezuela dans le cadre d'une "croisade" anti-corruption liée à la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela (PDVSA), qui a notamment fait tomber le ministre du Pétrole, a annoncé le procureur général Tarek William Saab.
"À ce jour, le ministère public est parvenu, en collaboration avec des instances auxiliaires, à arrêter 42 personnes liées à différents systèmes de corruption visant à détourner (des fonds de) l'économie nationale", a tweeté samedi M. Saab, faisant référence à ces arrestations qui ont commencé le 17 mars.
Il a expliqué à l'AFP que ces fonctionnaires, responsables d'entreprises et hommes d'affaires risquaient jusqu'à 30 ans de prison (peine maximale au Venezuela).
Ces personnes sont accusées "d'appropriation ou de détournement de biens publics, de trafic d'influence, de blanchiment d'argent, d'association de malfaiteurs et de trahison", avait-il indiqué lors d'une conférence de presse le 25 mars, en annonçant l'arrestation déjà de 21 personnes.
Cette "croisade" anti-corruption, comme l'ont surnommée de hauts responsables dont le président Nicolas Maduro, a entraîné la démission le 21 mars du ministre du Pétrole Tareck El Aissami, jusque-là considéré comme un homme clé du pouvoir et visé par des sanctions américaines. Plusieurs de ses proches collaborateurs font partie des personnes arrêtées.
Le président de l'entreprise publique Corporacion Venezolana de Guayana (CVG) Pedro Maldonado ainsi que des responsables du géant vénézuélien de la sidérurgie Sidor font partie des personnes arrêtées ces derniers jours.
Cette nasse anti-corruption avait déjà emporté notamment Antonio José Perez Suarez, un vice-président de PDVSA, ainsi que l'ancien député Hugbel Roa - créateur de la cryptomonnaie vénézuélienne Petro - et un gestionnaire de ces cryptoactifs Joselit Ramirez.