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La colère est restée vive mardi chez de nombreux étudiants américains après que des appels de dirigeants d'universités à la police ont mené à des arrestations massives de manifestants pro-palestiniens, dernier épisode de la tourmente provoquée par le conflit à Gaza sur des campus du pays.
Dans la nuit de lundi à mardi, 120 personnes ont été interpellées devant des locaux de la prestigieuse Université de New York (NYU), selon un bilan revu à la baisse de la police.
Ces personnes ont été relâchées, a affirmé à l'AFP un porte-parole de la police.
Mais le vif débat, et l'ire des étudiants, sont loin de retomber.
La semaine dernière, une centaine d'étudiants de Columbia, réclamant la fin de la guerre qui ravage Gaza et que leur établissement boycotte toute activité en lien avec Israël, ont été interpellés.
A Yale, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées dans ces circonstances similaires.
Mardi après-midi, à l'extérieur du campus de Columbia, une centaine de manifestants marchaient pacifiquement en cercle, avec des pancartes appelant à "cesser toute aide américaine à Israël".
De nombreuses universités américaines se sont retrouvées au coeur de l'actualité avec la guerre à Gaza, déclenchée il y a presque sept mois par une attaque du Hamas en Israël.
Accusées de ne pas faire assez contre l'antisémitisme, deux présidentes d'universités, dont celle de Harvard, ont dû démissionner il y a quelques mois.
Ces derniers jours, plusieurs campus se sont embrasés.
C'est de Columbia qu'est partie la dernière vague de protestation. Puis la présidente de l'établissement a appelé les forces de l'ordre à intervenir. C'est aussi ce qui s'est passé à NYU, selon une lettre de l'université publiée par la police et appelant les agents à "évacuer les manifestants".
Le sujet s'est transformé en un débat mouvementé et souvent violent sur la liberté d'expression.