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Morgue provisoire au marché de Rungis: Castaner demande un contrôle

Christophe Castaner a annoncé jeudi avoir demandé un "contrôle" sur la morgue provisoire installée dans un hall du marché de Rungis réquisitionné pour accueillir les cercueils des victimes du coronavirus, à propos des tarifs controversés pratiqués par l'opérateur privé qui la gère, en qualifiant la situation d'"anormale".

"Il me semble anormal que les contraintes liées à la situation de confinement et à des mortalités massives soient imputées financièrement aux familles", a déclaré le ministre de l'Intérieur devant la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'épidémie de covid-19.

Soulignant que "la morgue de Rungis (était) gérée par un opérateur privé", il a expliqué qu'en découvrant "les tarifs" pratiqués par celui-ci, il avait "demandé un contrôle".

L'opérateur, OGF, qui s'est attiré de nombreuses critiques, prévoit un "forfait de 6 jours" à 159 euros pour "l'admission et le séjour en condition de conservation du cercueil fermé et scellé". La journée supplémentaire est facturée 35 euros. Un espace de recueillement est à disposition des familles, au prix de 55 euros pour "une heure maximum".

Pour faire face à la hausse de la mortalité en raison de l’épidémie de covid-19, un bâtiment du marché de gros de Rungis a été transformé en morgue d'une grande capacité.

Mercredi soir, sur BFMTV, Sandrine Thiefaine, président de pompes funèbres de France, concurrente de OGF, avait lancé la polémique. "Le passage du cercueil à Rungis est payant pour les familles. Et ça, ce n'est pas acceptable. On ne peut pas facturer aux familles des frais pour un passage dans un entrepôt à Rungis", a-t-elle dénoncé.

Elle avait rappelé que le délai légal de six jours pour inhumer un défunt étant désormais dépassé, des dérogations ont été accordées.

"A Rungis, on facture une journée supplémentaire 35 euros (au delà des 6 jours )", s'était-elle emportée.

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