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Environ 150 personnes ont participé samedi après-midi à Douai (Nord) à une marche blanche, en hommage à une jeune femme décédée le 1er juin et dont le compagnon a été mis en examen pour homicide, a constaté un photographe de l'AFP.
"Soutien à Aurélie, Stop aux féminicides et aux violences faites aux femmes", pouvait-on lire sur une banderole en tête du cortège, parti de la Place D'armes, dans le centre, et qui devait observer une minute de silence devant le palais de justice.
Aurélie L., 33 ans, avait été retrouvée dénudée et couverte d'ecchymoses le 1er juin peu avant 05H00 à Douai, au domicile de Karim B.A., où elle était "régulièrement hébergée", avait indiqué le parquet le 2 juin.
Au vu de "nombreuses traces de sang" dans l'appartement, et sur lui, son "concubin" avait été mis en examen pour homicide sur conjoint le même jour.
D'après le légiste, le corps de la victime présentait notamment "un traumatisme crânien sévère avec probable usage d'une arme contondante".
Au moment du drame, le mis en cause portait un bracelet électronique, en peine aménagée après une condamnation en 2019 pour récidive de vol aggravé.
Le soir du drame, des policiers étaient intervenus vers 18H30 au domicile pour "un différend de voisinage". Présente "parmi les témoins" et visiblement alcoolisée, la jeune femme arborait un hématome à l’œil, mais auprès des agents, avait "contesté avoir été victime de violences" et "refusé toute assistance", avait retracé le procureur de Douai Frédéric Teillet.
Avec 12 condamnations, entre 2004 et 2019 notamment pour "vols, outrages, dégradations, menaces et violences", son compagnon avait été poursuivi fin 2018, notamment pour des violences à son encontre.
Il avait été relaxé, sa compagne étant revenue sur ses accusations. Elle avait ensuite déposé deux plaintes pour des "menaces de mort", la dernière le 5 mai.
En 2020, 90 féminicides ont été officiellement recensés en France, contre 146 l'année précédente.