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(Belga) Le gouvernement britannique a annoncé jeudi la création d'une plateforme en collaboration avec Interpol pour lutter contre les prédateurs sexuels usant du secteur de l'aide humanitaire pour commettre leurs crimes.
La plateforme a pour objectif d'empêcher que des prédateurs sexuels puissent passer d'une ONG à une autre, a précisé dans un communiqué le Département du développement international (DFID), qui organise jeudi une conférence internationale sur la lutte contre les agressions sexuelles dans le domaine de l'aide humanitaire. Ce projet, qui s'appuiera sur les systèmes d'Interpol, intervient après plusieurs scandales de sévices sexuels touchant le monde des humanitaires, dont l'ONG Oxfam et l'ONU. "Notre message en direction des prédateurs sexuels usant de ce secteur pour commettre leurs crimes est +c'est fini pour vous+", a déclaré la ministre du Développement international Penny Mordaunt, citée dans le communiqué. "Nous devons montrer aux gens que nous sommes là pour leur apporter la protection dont ils ont besoin", a-t-elle ajouté. L'initiative, baptisée Sotéria, d'après la déesse grecque de la sécurité, opérera à partir de deux centres, l'un en Afrique et l'autre en Asie. Elle permettra davantage de recherches de données et leur meilleur échange au sein des 192 Etats membres d'Interpol, afin d'améliorer l'intervention de la police, a précisé le DFID. Le projet pilote a un coût de 10 millions de livres (11 millions d'euros), dont deux millions pris en charge par Londres. Le secrétaire général d'Interpol Juergen Stock a souligné qu'il permettrait à l'organisation d'assumer sa mission principale de protection "des membres les plus vulnérables de la société". L'aide apportée par les Britanniques aux ONG inclura l'accès à des enquêteurs spécialisés. Il est aussi prévu de les aider à tester un nouveau passeport prouvant l'identité de leurs collaborateurs, afin d'améliorer le processus de contrôle. (Belga)