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Ottawa est paralysée par les "convois de la liberté" depuis déjà deux semaines: qui sont-ils et que veulent-ils?

Des centaines de camions bloquent la capitale du Canada depuis deux semaines déjà, ils représentent le mouvement du "convoi de la liberté". Ces camionneurs protestent contre les mesures sanitaires en vigueur dans le pays. Le mouvement ayant pris de l'ampleur, il ne concerne plus seulement les routiers. Qui sont aujourd'hui les participants, et que veulent-ils ?

Le mouvement du "convoi de la liberté" paralyse Ottawa, la capitale canadienne, depuis 14 jours déjà. À l'origine, ce sont des camionneurs qui protestaient contre l'obligation vaccinale pour traverser la frontière américaine. Des routiers des quatre coins du Canada ont décidé de se diriger, sous forme de convois, vers la capitale afin "d'assiéger" le Parlement. Très vite, le mouvement s'est élargi à l'ensemble des mesures sanitaires, et ils ont été rejoints par de nombreux autres groupements de nombreux d'horizons.

"Presque personne n'a dit quoi que ce soit pendant deux années complètes, et donc si les Canadiens sortent en force, et font la différence, c'est que les choses vont vraiment mal. Je pense que ça fait écho dans le monde entier. Ils se disent que si les Canadiens savent que quelque chose ne va pas, c'est que clairement, ça ne va pas" affirme l'une des participantes.

Aujourd'hui, l'ambiance à Ottawa est plutôt tendue : les poids lourds venus de toutes les provinces du pays, entourent désormais les rues autour du Parlement et des bureaux du Premier ministre. L'état d'urgence a d'ailleurs été décrété à Ottawa. La situation est telle que, pour sa sécurité, le Premier ministre Justin Trudeau et sa famille ont été escortés vers le Québec.

Mais qui sont les participants de ce mouvement ? Aujourd'hui, le "Convoi de la liberté" a été rejoint par une minorité de personnes qui souhaitent exprimer leur frustration à l'égard de la situation sanitaire et économique. Parmi les organisateurs, certains sont beaucoup plus extrémistes et ont un lien avec le mouvement conspirationniste d'extrême droite QAnon ou encore avec de groupes néonazis.

Des "convois de la liberté" organisés, mais interdits en Europe

Plusieurs appels ont été lancés pour organiser, dans les capitales européennes, des "convois de la liberté" inspirés du même mouvement. Via leurs cabinets respectifs, la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, et le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close ont annoncé jeudi midi qu'ils mettaient les moyens fédéraux, régionaux et locaux en place pour empêcher le blocage de la Région de Bruxelles-Capitale. "L'idée est d'éviter que Bruxelles soit prise en otage", a justifié le bourgmestre Philippe Close.

Jeudi, en début de matinée, la préfecture de Paris a annoncé leur interdiction dans la capitale française où un convoi était annoncé à partir de vendredi. À Bruxelles, un appel au ralliement a été lancé. On évoque plutôt la journée de lundi, le 14 février.

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