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(Belga) "La Belgique n'est pas une passoire en matière de contrôle de pesticides", a assuré jeudi le ministre fédéral de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Denis Ducarme (MR), en réaction aux propos tenus dans Le Soir par Jean-Marc Nollet, le chef de groupe Ecolo à la Chambre. Ce dernier y affirmait notamment qu'aucun contrôle n'avait été mené par l'AFSCA durant les mois d'hiver des quatre dernières années.
Selon Denis Ducarme, un million d'analyses de résidus de pesticides sont prévues par l'AFSCA en 2018. Et contrairement à ce qu'affirme Jean-Marc Nollet, "l'absence de monitoring durant le premier quadrimestre ne signifie en aucun cas l'absence totale de contrôles", les entreprises étant soumises à la règle de l'autocontrôle et devant vérifier elles-mêmes la conformité de leurs produits en matière de résidus de pesticides, sous le contrôle de l'AFSCA. "Ce sont ainsi plusieurs millions d'analyses de résidus de pesticides qui ont été effectuées par les entreprises dans le cadre de leur procédure d'autocontrôle au cours du premier quadrimestre de l'année 2018", a précisé le ministre en rappelant par ailleurs que des contrôles supplémentaires peuvent toujours être menés en cas de plainte ou dans le cadre du système d'alerte européen. Quant aux contrôles à l'importation de produits hors UE, ils sont effectués tout au long de l'année, a encore soutenu Denis Ducarme selon qui "le fait que ces coups de sonde soient moins nombreux durant le premier quadrimestre de chaque année tient à la législation sur l'attribution des marchés publics". "Dès l'été 2017, une solution aux difficultés rencontrées lors des années précédentes a pu être trouvée en veillant à ce que les marchés publics des laboratoires couvrent désormais une période de 18 mois. Dès le premier quadrimestre 2019, des coups de sonde pourront donc être entrepris par l'AFSCA sur les produits belges et issus de l'Union européenne", a ajouté le ministre. "Nous devons entrer dans une nouvelle ère et tant les consommateurs que nos agriculteurs en sont totalement conscients. La sécurité alimentaire ne peut plus souffrir d'une forme de quête du buzz à partir de raccourcis faciles. C'est assez! ", a-t-il conclu. (Belga)