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Depuis le 26 mai, les négociations en vue de former un gouvernement fédéral vont bon train, mais finissent toujours par coincer. Les exigences communautaires de la N-VA empoisonnent souvent les discussions. Les nationalistes flamands, dans leur discours officiels, restent sur leur ligne et continuent de réclamer le confédéralisme. Une exigence paradoxale, puisque dans les faits, personne y compris la NVA, ne soutient vraiment ce modèle.
Le confédéralisme ne convainc pas la population...
Le confédéralisme essuie un rejet de la population, en plus d'un rejet au sein de la classe politique. Au niveau de la population, ce modèle convainc moins d'un Flamand sur trois. Et il est largement rejeté côté francophone, selon les enquêtes d'opinion comme le Grand Baromètre RTL Ipsos Le Soir mené au début de l'année, par exemple.
Si on regarde le résultats des élections il y a 4 mois : le citoyen n'a pas non plus plébiscité ce modèle institutionnel, puisque le seul parti qui le défend, la N-VA, a perdu de nombreux électeurs. Près de 300.000 voix perdues, par rapport à 2014. C'est tout simplement la formation qui en a perdu le plus, lors de ce scrutin.
... Ni la classe politique
Politiquement, la N-VA est isolée : elle n'a pas d'allié, pour mettre en place le confédéralisme. Les autres nationalistes flamands, le Vlaams Belang, prônent le séparatisme, modèle qui va un cran plus loin.
Même la N-VA, ne semble pas totalement convaincue, par le confédéralisme. Le principe consiste à maintenir la Belgique en tant que pays, mais rendre chaque communauté autonome, responsable de ses propres décisions pour son territoire. Or, ces dernières années, la N-VA s'est plusieurs fois opposée à des décisions prises côté francophone. Parce qu'elles n'allaient pas dans le même sens que la Flandre.
Elle a refusé à la Fédération Wallonie-Bruxelles, l'examen en première année de médecine, par exemple. Elle refuse aussi à Bruxelles le droit d'instaurer une taxe kilométrique intelligente.