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La commission des Finances a approuvé mardi un amendement du PS à un projet de loi qui supprime le plafond de revenus pour bénéficier d'une avance en cas de non paiement d'une pension alimentaire, a annoncé le groupe socialiste de la Chambre. Depuis 2003, le Service des créances alimentaires (SECAL) du SPF Finances octroie des avances aux bénéficiaires d'une pension alimentaire qui n'est pas payée. Le service se charge ensuite de récupérer les montants non payés chez le débiteur d'aliments.
Sous la législature précédente, le plafond de revenu au-delà duquel on ne peut bénéficier des avances du SECAL a été porté à 2.200 euros nets par mois. L'amendement approuvé mardi supprime ce plafond. "De nombreuses familles, essentiellement des femmes avec enfants, sont plongées dans la précarité et celle-ci tend à s'accentuer lorsque des créances alimentaires ne sont pas payées. La crise sanitaire que nous vivons aujourd'hui impacte d'autant plus durement ces familles monoparentales. Selon la Ligue des familles, plus de huit familles monoparentales sur dix ont de plus en plus de mal à boucler leurs fins de mois. Dès lors, le rôle du SECAL, fondamental en tout temps, est encore plus essentiel en cette période qui plonge de nombreuses familles monoparentales dans la précarité", a expliqué l'auteure de l'amendement, Sophie Thémont. L'impact budgétaire de la modification est estimé à 16 millions d'euros.