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Selena Ali, une Anversoise, a ramené un chat début avril du Pérou sans autorisation de l'Afsca (l'Agence pour la sécurité de la chaîne alimentaire belge). Sa maîtresse a trouvé le chat au Pérou où elle séjournait pour un stage. Rapatriée en urgence à cause de la crise sanitaire, elle décide de le ramener chez elle en région anversoise. Comme il se peut que l'animal soit porteur de la rage, une maladie mortelle qui n'est plus apparue depuis 2001 en Belgique, l'Afsca a demandé à ce que l'animal soit euthanasié. La jeune fille n'a pas voulu accéder à cette requête. L'Agence a alors entamé une procédure devant la justice anversoise. Elle réclame une astreinte de 5.000 euros pour toute heure passée par le chat auprès de sa propriétaire.
Des possibilités de décès
Les deux parties défendront leurs positions le 29 mai. On ignore en attendant où se trouve exactement le félin."Ils avaient donné un avis, mais à ma connaissance un avis ce n'est pas une interdiction ou une ordonnance Ils espéraient que je puisse laisser le chat avec quelqu'un, mais je pense avoir pris la bonne décision", se défend Selena. Jean-Sébastien Walhin est l'un des porte-paroles de l'AFSCA. Il explique: "Nous n'avons pas les infrastructures nécessaires à ce traitement d'un cas spécifique où un animal est potentiellement porteur de ce virus. Si on entre en contact avec cet animal et qu'il est porteur du virus et qu'on n'est pas traité dans le 48h, on mourra de la maladie et en plus dans des conditions atroces."
Une membre de l'Afsca menacée
La jeune femme a quitté le tribunal sous les applaudissements. Elle peut compter sous le soutien d'association de défense d'animaux et de Ben Weyts, le ministre flamand du bien-être animal. Par ailleurs, une porte-parole de l'Agence pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a déposé plainte auprès de la police après avoir été menacée dans cette affaire du chaton ramené du Pérou.
Au palais de justice et sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont manifesté leur soutien à l'animal, l'une d'entre elles allant jusqu'à menacer une porte-parole de l'Afsca. "Nous avons une procédure au sein de l'Afsca dès qu'un des collaborateurs est menacé", explique une porte-parole à l'agence Belga. "Dans pareil cas, nos collaborateurs peuvent porter plainte à la police. Je peux confirmer qu'une plainte a été déposée, mais je ne peux en dire plus."