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"La situation aujourd'hui, c'est une catastrophe". Voilà les mots utilisés par Lucrétia Tantimonico, gérante d'un club de fitness à Marcinelle. Cette gérante ne sait plus où donner de la tête, alors que son établissement est portes closes depuis le 14 mars. La faute au coronavirus, qui est venu mettre à mal les finances du club.
Avant la crise, le centre accueillait de nombreux sportifs. 20h de cours étaient donnés, ce qui représentant la majorité des revenus. Aujourd'hui, plus rien. De quoi faire naître de nombreux doutes dans la tête de Lucrétia, littéralement abattue après deux mois d'arrêt forcé. "C'est très dur, je n'ai plus de rentrées. Nous avons eu un petit coup de main du gouvernement, mais ce n'est pas suffisant", déplore-t-elle. "Pour manger, ce n'est pas facile non plus. J'ai pris un petit boulot sur le côté en attendant pour essayer de vivre un peu mais ce n'est pas suffisant. J'en pleurs tous les jours", nous raconte-t-elle.
Les charges de son établissement s'élèvent à 5.000 euros par mois. L'aide reçue à hauteur de 2.500 euros n'est donc pas suffisante pour aider à assumer de telles dépenses. Lucrétia espérant pouvoir retrouver de la confiance lundi, mais le Conseil National de Sécurité n'a toujours pas autorisé la réouverture de ces centres.
Pire que ça: les conditions imposées aux autres commerces font craindre une reprise calamiteuse à l'avenir. Entre vitres en plexiglas, limitation de la fréquentation et masques, Lucrétia ne sait plus quoi penser. "Ici, il faut du monde pour que l'on puisse s'en sortir. S'il y a 10 personnes, c'est la clé sous la portes", s'inquiète-t-elle. "Qui va donner cet argent pour tout transformer ? S'entraîner avec un masque, c'est difficile, pour la respiration ce n'est pas évident non plus...", poursuit la gérante.
Dépitée, Lucrétia va donc continuer à travailler dans la grande distribution, à temps plein, en espérant de bonnes nouvelles dans les prochaines semaines.