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De drôles de vents, inconstants et perturbants, ont occasionné des scènes cocasses samedi, au 2e jour de la Prada Cup au large d'Auckland, qui a vu l'équipage britannique confirmer sa bonne forme de la veille, avec désormais trois victoires au compteur, devant Luna Rossa (une) et American Magic (zéro).
"Je ne suis pas sûr qu'après ce qu'on ait vu aujourd'hui on puisse en tirer de véritables conclusions: le vent a été tellement sournois et pénible que ça en est difficile", a expliqué la légende britannique de la voile Ben Ainslie, à la barre de INEOS Team UK.
Les trois prétendants américain, italien et britannique ont entamé vendredi six semaines de ronds dans l'eau sous le soleil de l'été néo-zélandais.
Le vainqueur de ces régates gagnera le droit de défier du 6 au 21 mars Emirates Team New Zealand, le tenant du titre (defender) de la Coupe de l'America.
Les fusées de 75 pieds (23 mètres), imaginées pour cette 36e édition, sont toutes dotées de "foils", ces appendices latéraux qui permettent au bateau de s'élever au-dessus des vagues afin de réduire la résistance de l'eau. A pleine vitesse, ils peuvent en théorie dépasser les 50 nœuds (près de 93 km/h) dans un pilotage aérien à l'équilibre précaire.
Naviguer samedi a ainsi été "intense", car il a fallu à l'équipage "essayer de garder le bateau sur ses foils, parce qu'à chaque manœuvre on savait que si on +dépassait+ du foil, ça pouvait sonner la fin de la course", a souligné Ben Ainslie.
Le barreur d'American Magic, Dean Barker, a pour sa part décrit les conditions de navigation dignes d'une "loterie".