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Nathalie Arthaud
Enseignante, ancienne élue locale et plusieurs fois candidate à des élections législatives et européennes, Nathalie Arthaud, 52 ans, reprend le flambeau d'Arlette Laguiller pour représenter Lutte ouvrière (LO) à la présidentielle de 2012 où elle réalise 0,56% des voix au premier tour. Après une nouvelle campagne en 2017 (0,64% des suffrages), c'est la troisième fois qu'elle se présente à la course à l'Elysée. Les sondages lui promettent un score équivalent.
Avocate d'un "communisme révolutionnaire" basé sur les "luttes collectives" du monde du travail, son programme propose "qu'aucun salaire, allocation ou pension ne soit inférieur à 2.000 euros par mois".
Fabien Roussel
Cette campagne présidentielle est une première pour le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), qui a choisi de lancer un candidat dans la course à l'Elysée et de ne pas soutenir l'insoumis Jean-Luc Mélenchon comme en 2012 et en 2017. Le député du Nord de 52 ans, ancien journaliste, s'est illustré avec des formules chocs comme "un bon vin, une bonne viande, un bon fromage", ou encore "le roussellement".
Smic porté à 1.900 euros brut, triplement de l'impôt sur la fortune (ISF) et nationalisation d'EDF et d'Engie comptent parmi les principales propositions de ce candidat qui s'est rapproché de la barre des 5% avant de se stabiliser autour de 3% dans les sondages.
Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, 44 ans, espère devenir le premier président de la Ve République réélu au suffrage universel hors cohabitation. Enarque, ancien banquier d'affaires, ex-ministre de l'Economie de François Hollande, il était devenu en 2017 le plus jeune président de la République, à seulement 39 ans.
Malgré une entrée tardive en campagne, il a longtemps caracolé en tête des sondages, ayant même dépassé la barre des 30% d'intentions de vote au premier tour après le début de la guerre en Ukraine. L'écart s'est toutefois resserré avec Marine Le Pen au cours des dernières semaines.
Avec un programme plus libéral qu'en 2017, il veut une France où "chacun travaille plus", avec une retraite repoussée à 65 ans et un RSA conditionné à des heures d'activité, mais promet en contrepartie le plein emploi en cinq ans.
Jean Lassalle
Le candidat du parti Résistons!, 66 ans, avait obtenu 1,21% des suffrages à la présidentielle de 2017, un score qu'il pourrait dépasser à en croire les derniers sondages, qui lui donnent entre 2 et 3% d'intentions de vote.
Député des Pyrénées-Atlantiques depuis 2002, maire de Lourdios-Ichère durant plus de quarante ans, le Béarnais porte la voix de la ruralité et de ses travailleurs au coeur de sa campagne.
Jean Lassalle prône une redistribution de la Politique agricole commune (PAC) en faveur des paysans qui respectent leur terre et leurs bêtes. Il s'est engagé à donner tous ses biens s'il ne tenait pas parole une fois élu.
Marine Le Pen
En deuxième position dans les sondages, elle connaît une dynamique ascendante depuis plusieurs semaines qui l'a conduite à près de 23% d'intentions de vote.
Lors de son deuxième essai à la présidentielle en 2017, elle s'était inclinée au second tour devant l'actuel président, obtenant 33,9% des voix.
Avocate, longtemps élue au Parlement européen, l'opposante de 53 ans est désormais députée du Pas-de-Calais et à la tête du Rassemblement national (RN, ancien Front national) depuis 2011. Elle a confié les rênes du parti à son second Jordan Bardella le temps de la campagne.
Elle a fait du pouvoir d'achat son principal thème de campagne, avec notamment une baisse de la TVA à 5,5% sur l'électricité, le gaz et les carburants. Elle promet aussi un référendum sur l'immigration afin de la limiter en inscrivant la priorité nationale dans la Constitution, ainsi qu'un projet de loi destiné à combattre l'islamisme "partout".
Eric Zemmour
Ancien éditorialiste du Figaro et de Cnews, Eric Zemmour, 63 ans, fait sa première campagne présidentielle sous la bannière de Reconquête!.
L'essayiste, qui défend la thèse complotiste du "grand remplacement", promet, entre autres, une "immigration zéro", l'interdiction du port du voile dans l'espace public et une bourse de naissance de 10.000 euros pour les enfants nés en milieu rural.
Après une percée initiale, le candidat d'extrême droite semble en difficulté depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, pénalisé par ses déclarations jugées prorusses ou ses positions sur les réfugiés ukrainiens.
Dernièrement, il se situe en quatrième position autour de 10%, voire en-dessous, largement distancé par les trois premiers candidats (Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon).
Jean-Luc Mélenchon
Dans les sondages, il est le troisième homme.
L'insoumis se situe autour de 16% des intentions de vote mais il a enclenché une dynamique au cours des dernières semaines qui laisse espérer à la gauche de ne pas se retrouver éliminée dès le premier tour comme il y a cinq ans.
Celui qui a quitté le PS en 2008 en est, à 70 ans, à sa troisième présidentielle sous ses propres couleurs de gauche radicale. En 2017, il s'était classé quatrième avec 19,6% des voix.
Le député des Bouches-du-Rhône milite pour la convocation d'une assemblée constituante afin de passer à une VIe République, qu'il prévoit plus parlementaire, avec davantage de pouvoirs de contrôle donnés aux citoyens.
Il entend par ailleurs passer un décret d'urgence sociale instaurant notamment le blocage des prix de l'énergie et de cinq fruits et légumes et le Smic à 1.400 euros. Il compte organiser une "planification écologique".
Anne Hidalgo
Malgré de nombreux déplacements sur le terrain, la première course présidentielle de la maire PS de Paris s'est effondrée au fil des semaines.
Ancienne inspectrice du travail et membre du cabinet de Martine Aubry au ministère de l'Emploi, la candidate PS de 62 ans n'est créditée que de 1,5% à 3% des intentions de vote.
Son programme prévoit notamment une augmentation du Smic de 200 euros net et une revalorisation des salaires, notamment des enseignants en début de carrière, un grand plan de rénovation énergétique des bâtiments basé sur un nouveau dispositif (aucun frais à avancer au moment des travaux) et la création du Référendum d'initiative citoyenne.
Yannick Jadot
Première présidentielle pour le candidat écologiste (EELV) de 54 ans, après s'être rangé en 2017 derrière le socialiste Benoît Hamon.
En 2019, l'ancien de Greenpeace France hisse les Verts en troisième position des élections européennes avec 13,5% des voix.
Parmi les mesures phare de son programme figurent l'interdiction de la chasse pendant les week-ends et vacances scolaires, un chèque énergie de 400 euros et la rénovation thermique subventionnée pour les ménages modestes, le "pass liberté climat" pour que les jeunes puissent se déplacer de façon illimitée en TGV, TER, transports en commun, vélos en libre-service partout en France "avec une seule carte unique"...
Mais l'eurodéputé est, dans les sondages, loin d'une qualification pour le second tour, stagnant autour de 5% des intentions de vote.
Valérie Pécresse
Ancienne ministre du Budget sous Nicolas Sarkozy, présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, 54 ans, lance son mouvement Libres! en 2017 et quitte Les Républicains en 2019... pour y adhérer de nouveau en 2021 en vue du congrès LR. En décembre, elle y remporte la primaire face à Eric Ciotti et devient la première femme candidate de la droite française.
Si elle est élue, elle entend notamment augmenter les salaires des Français de 3% dès l'été 2022, instaurer des quotas d'immigration ou encore parvenir à la neutralité carbone d'ici 2050 via le nucléaire.
Après un meeting au Zénith de Paris "raté" de son propre aveu, elle a chuté dans les sondages, passant même sous la barre des 10% au cours des derniers jours.
Philippe Poutou
Ancien ouvrier et syndicaliste, Philippe Poutou, 55 ans, se présente pour la troisième fois à la présidentielle sous les couleurs du Nouveau parti anticapitaliste (NPA, ex-LCR), après avoir obtenu 1,15% des voix en 2012 et 1,09% en 2017. Les derniers sondages lui promettent un score proche des précédents.
Partisan d'une "rupture avec le capitalisme", le candidat d'extrême gauche demande notamment "l'expropriation de l'industrie pharmaceutique", le "désarmement de la police" ou encore "l'arrêt du nucléaire en dix ans", ainsi qu'une agriculture "libérée du productivisme".
Nicolas Dupont-Aignan
Candidat pour la troisième fois, Nicolas Dupont-Aignan, 61 ans, avait obtenu 1,79% des voix en 2012 et 4,70% en 2017 où il s'était allié à Marine Le Pen pour le second tour.
Cette fois, le souverainiste, qui croit dur comme fer en son espace politique entre droite et extrême droite, a choisi de faire de nouveau cavalier seul. Mais la concurrence d'Eric Zemmour a tendance à marginaliser sa candidature qui navigue autour des 2% dans les sondages.
Parmi ses propositions, le député de l'Essonne, rejoint en cours de campagne par l'anti-vax Florian Philippot, plaide pour la suppression du droit du sol, le remplacement de l'Union européenne par une communauté de nations libres, la réduction de l'immigration en votant un plafond chaque année au Parlement et l'envoi des jihadistes dans un bagne aux îles Kerguelen.