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Présidentielle: la gauche en quête d'une union introuvable, Macron temporise

A deux mois de la présidentielle, la gauche à la peine dans les sondages cherchait mardi une union qui pour l'instant reste introuvable, malgré des discussions entre les équipes de Christiane Taubira et Yannick Jadot. Et Emmanuel Macron temporise toujours sur sa candidature.

Deux autres candidats ont par ailleurs dépassé la barre des 500 parrainages pour se présenter au scrutin: Valérie Pécresse (Les Républicains) avec 939 signatures et la socialiste Anne Hidalgo (652). La candidate de droite dépasse même le président sortant (926 signatures), premier qualifié la semaine dernière, au comptage provisoire.

Dernière candidate déclarée au sein d'un camp éclaté, Christiane Taubira a appelé une nouvelle fois ses concurrents à gauche à se retrouver ensemble pour "discuter", "sans conditions, sans tabou", et reconnu que ses équipes avaient discuté récemment avec celles de Yannick Jadot.

Cette réunion, révélée par Politico et Le Monde, a eu lieu entre son équipe de campagne et celle de l'écologiste dimanche à Romainville (Seine-Saint-Denis).

Selon le président du PRG Guillaume Lacroix, proche de Mme Taubira, elle a donné lieu à "une discussion pour savoir si l'union de la gauche était possible et comment". Mais "à ce stade on n'a pas trouvé", a-t-il précisé auprès de l'AFP.

Estimant que "les Verts expriment ce dont ils auraient envie", il a insisté qu'il n'y avait "pas eu de propositions concrètes de ralliement".

Malgré sa victoire à la Primaire populaire en janvier, une initiative citoyenne qui était censée rassembler le camp de la gauche mais qui a fait long feu, Christiane Taubira stagne à 4-5% des intentions de vote dans les sondages et peine aussi à trouver des parrainages (36 au compteur mardi).

- "Bras grand ouverts" -

Et pour l'heure, chacun reste dans son couloir. En meeting à Rennes, le candidat écologiste a démenti toute "fébrilité", rappelant que son parti avait toujours les "bras grand ouverts" pour accueillir des "personnes de qualité". Mais hors de question de se désister comme il l'avait fait en 2017 au profit du candidat socialiste Benoît Hamon.

Yannick Jadot qui fait campagne pour une "République écologique" est pourtant lui aussi à la traîne dans les intentions de vote (autour de 5%), tout comme l'ensemble des candidats de gauche qui totaliseraient environ un quart des voix. Bien loin derrière Emmanuel Macron (25%) et les candidats de droite et de l'extrême droite, engagés dans une féroce bataille et donnés entre 16 et 18%.

Anne Hidalgo, qui martèle quasi-quotidiennement son intention d'aller "jusqu'au bout", peut au moins se prévaloir être la première candidate de gauche à avoir franchi la barre des 500 parrainages requis, grâce au fort ancrage local du Parti socialiste.

Elle devance dans la liste publiée mardi par le Conseil constitutionnel la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud (368), le communiste Fabien Roussel (326), Yannick Jadot (268), l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon (224) et Philippe Poutou (127), loin devant Christiane Taubira.

A l'extrême droite, la candidate du RN Marine Le Pen est encore loin du but avec 139 parrainages, dix de moins que son rival Eric Zemmour (149). Mais les candidats ont jusqu'au 4 mars à 18h00 pour recueillir les précieuses signatures.

- "Va falloir y songer" -

Loin des affres de la campagne et tout occupé ses deux derniers jours à jouer le médiateur dans la crise ukrainienne, le président Macron a temporisé une nouvelle fois sur son annonce de candidature.

"Va falloir y songer à un moment", a-t-il ironisé lors d'une échange avec des journalistes à bord de son avion entre Moscou et Kiev.

La crise internationale "prend plus de la moitié de mon temps, voire l'essentiel ces derniers jours", a-t-il ajouté. Avant d'ajouter en souriant: "il ne faut pas faire de choses intempestives, il faut les faire au bon moment".

La semaine dernière, l'entourage du président avançait une "fenêtre de tir entre les 10 et 20 février" pour descendre officiellement dans l'arène.

Dans la soirée, Mme Hidalgo et Valérie Pécresse devaient de leur côté participer au dîner du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF) où Jean Castex remplaçait au pied levé Emmanuel Macron qui terminait son marathon diplomatique à Berlin.

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