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Probablement pas de journaux mercredi, la CGT contre une réforme de la distribution

La CGT du Livre (SGLCE) a appelé lundi à une grève de 24H, de mardi soir à mercredi soir, qui empêchera la parution des quotidiens nationaux, pour protester contre le projet de réforme de la distribution de la presse.

Un projet de loi visant à réformer le système de distribution de la presse française, régi depuis l'après-guerre par la loi Bichet, sera débattu à partir de mercredi au sein de la haute assemblée.

Il vise à moderniser le secteur de la distribution des quotidiens et des magazines après la énième crise qui a secoué l'an dernier Presstalis (ex-NMPP). Ce groupe, principal distributeur de journaux en France (avec les Messageries lyonnaises de presse, MLP), a dû être sauvé par l'Etat et les éditeurs de presse après s'être retrouvé de nouveau financièrement au bord du gouffre.

Cette réforme vise à modifier la gouvernance du secteur et prévoit notamment d'ouvrir l'activité à de nouveaux concurrents à partir de 2023. Elle est en outre censée donner plus de marge de manoeuvre aux marchands de journaux.

Dans un communiqué, le SGLCE (Syndicat général du Livre et de la Communication écrite CGT), qui avait déjà pourfendu le projet, a appelé à "une grève de 24 heures dans la distribution (des journaux, NDLR) à partir du mardi 21 au soir jusqu’au mercredi 22 au soir", un mouvement qui "sera accompagné d'une non-parution des quotidiens nationaux".

"Par cette mobilisation, grève et non-parution de quotidiens nationaux, le SGLCE-CGT entend exiger le maintien de cette loi qui, depuis 1947, encadre la distribution de la presse en France", et qui "contraignait les éditeurs à la solidarité, à l'égalité de traitement entre tous les titres, permettant au pluralisme d'exister et à la démocratie de fonctionner depuis 72 ans", a justifié le syndicat.

Le Livre-CGT organisera également un rassemblement devant le Sénat mercredi à 10H30.

De son côté, l'organisation professionnelle des marchands de journaux, Culture Presse, qui a approuvé la réforme dans ses grandes lignes, a critiqué ce blocage annoncé de la parution des quotidiens qui va également perturber la diffusion des magazines.

"Au moment où nous sommes en pleine crise avec le numérique, voilà qui va contribuer à diriger nos clients vers le net. Nous subissons, en prime, la crise des gilets jaunes, des kiosques ont brûlé… Nous n’avons pas besoin de problèmes supplémentaires !", a dénoncé son président Daniel Panetto, dans un message à ses adhérents.

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