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Quelles coalitions pour le gouvernement flamand? Bart De Waver va débuter les discussions

Le président de la N-VA, Bart De Wever, a annoncé lundi qu'il entamerait dès mardi des discussions en vue de la formation d'une coalition gouvernementale au niveau flamand.

Il recevra tous les présidents de partis, en fonction de leur poids électoral, à commencer par celui du PVDA-PTB, Peter Mertens, qui dirige la plus petite formation siégeant au parlement flamand, a indiqué son entourage à l'agence Belga. C'est d'ailleurs à la présidence de cette institution que les discussions auront lieu, a précisé l'entourage de M. De Wever, qui est également bourgmestre d'Anvers.

Il rencontrera ensuite, dans l'ordre, ses homologues du sp.a, de Groen, de l'Open Vld, du CD&V et du Vlaams Belang, qui a obtenu dimanche, lors du scrutin régional, 23 sièges au parlement flamand, soit une progression de 17 élus. Ses derniers interlocuteurs de cette phase exploratoire d'entretiens seront les représentants de la N-VA, qui reste le premier parti en Flandre avec 35 sièges, malgré la perte de huit, pour un peu moins de 25% des voix. M. De Wever a annoncé qu'il pratiquerait la discrétion envers les médias.

"Pour que les discussions puissent se dérouler en toute sérénité", a souligné son entourage. En tant que premier parti sorti des urnes au nord du pays, la N-VA a pris la main. Les nationalistes n'excluent pas de rompre le cordon sanitaire - par lequel les formations démocratiques s'empêchent de gouverner avec l'extrême droite - et de monter avec le VB au gouvernement flamand, mais la réalité arithmétique n'est pas favorable à cette option.

Nous ne pouvons pas répéter les erreurs du passé

"Aujourd'hui, je souhaite ne rien exclure. Nous voyons ces pourparlers (avec le Vlaams Belang) dans un esprit d'ouverture. Nous ne pouvons pas répéter les erreurs du passé", avait affirmé M. De Wever plus tôt dans la journée. Il a toutefois insisté sur la profondeur du fossé qui sépare les deux partis, selon lui.

"Il y a encore quelques petits problèmes entre nous, ce hooliganisme politique, ces mauvaises amitiés. Cela n'a pas disparu. Sur le fond aussi: certaines propositions dépassent la limite ou sont inapplicables en ce qui nous concerne". Une reconduction de la majorité "suédoise" actuelle au gouvernement flamand (N-VA, CD&V, Open Vld) disposerait d'une assise parlementaire de 70 sièges sur 124.

Si la N-VA devait rompre le cordon sanitaire avec le Vlaams Belang, ces deux formations ne réuniraient que 58 sièges et seraient donc minoritaires. Jusqu'à présent, aucun autre parti flamand que la N-VA ne s'est montré enclin à rompre le cordon sanitaire, à l'exception de l'expression d'un député Open Vld, Luk Van Biesen, vite rappelé à l'ordre.

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