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L'association DoucheFLUX, qui lutte contre le sans-abrisme en Région bruxelloise, dénonce vendredi la fin des subsides régionaux reçus entre avril 2020 et 2023 pour l'organisation d'un hébergement de transit en faveur des femmes "sans chez-soi". Elle lance un plaidoyer, notamment à destination des politiques, pour relancer ce projet.
DoucheFLUX se désole de la fin d'un "dispositif unique en son genre", qui était "pour beaucoup de femmes hébergées, le seul possible et envisageable".
L'association avait lancé ce projet en avril 2020, durant la crise sanitaire, pour permettre à des personnes sans chez-soi d'être hébergées et de bénéficier d'un accompagnement psycho-social, grâce à des soutiens bénévoles. D'un hôtel à Molenbeek, les hébergés ont été déplacés à Forest en septembre 2020. Le projet a toutefois dû cesser, faute de subsides, en avril 2023. "Quarante-trois femmes ont pu être relogées durablement" grâce à ce projet, estime DoucheFLUX.
L'association demande la relance de ce projet pour permettre à d'autres personnes de retrouver un logement durable, à terme. "Nous sommes déterminés à remuer ciel et terre pour permettre à l'hébergement de transit de renaître sous peu et de façon pérenne", ajoute le plaidoyer.
Le cabinet du ministre bruxellois de l'Action sociale Alain Maron (Ecolo) explique pour sa part que l'hébergement de transit de DoucheFLUX "n'a jamais eu vocation à être pérenne". Des budgets sont prévus pour prolonger d'autres solutions d'hébergement de transit, précise-t-il. Plus de 300 places d'accueil spécifiques à destination des femmes sont proposées et 150 viendront prochainement s'y ajouter.
En outre, 288 places sont annoncées parmi les sept opérateurs Housing First, qui favorisent l'insertion sociale des personnes sans-abri les plus fragiles. Des subventions pour des centres de guidance, dont un service à domicile, sont également annoncés.
Une réunion avec le secteur du sans-abrisme, dont DoucheFLUX, est prévue le 12 juillet, précise encore le cabinet.