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La police bruxelloise a procédé à 209 arrestations administratives et quatre arrestations judiciaires dans la foulée des débordements qui ont suivi la défaite du Maroc contre la France mercredi, a fait savoir jeudi matin la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles, Ilse Van de Keere. "La plupart des personnes ont été arrêtées à hauteur du carrefour entre le boulevard Lemonnier et le boulevard du Midi."
Immédiatement après le match, le boulevard du Midi (en direction de la porte d'Anderlecht) et le boulevard Poincaré (à partir de la Porte de Ninove) ont été fermés préventivement à la circulation, de même que le tunnel de la Porte de Hal vers le Midi. Forcément déçus après la défaite de leur équipe, les supporters marocains n'avaient pas le coeur à la fête mercredi soir. Dans le quartier Lemonnier, où se concentraient les rassemblements festifs lors des matchs précédents, l'ambiance était totalement différente et il n'y a pas eu de rassemblement de foule.
Des troubles de l'ordre public ont toutefois été constatés en plusieurs endroits de la capitale: dans le quartier Lemonnier/Midi, rue de Liederkerke et rue Verbist à Saint-Josse-ten-Noode, sur la chaussée de Gand et aux Étangs noirs à Molenbeek-Saint-Jean et sur le boulevard Jamar et le boulevard Poincaré à Anderlecht. La police a, à nouveau, observé une utilisation importante de moyens pyrotechniques.
Un groupe de personnes du quartier a tenté de calmer le jeu du côté de la gare du Midi en formant une chaîne humaine, comme cela avait déjà été le cas jeudi dernier, alors que des projectiles ont été lancés en direction des "gilets verts" présents et des policiers. Ces derniers ont riposté en utilisant des gaz lacrymogènes. Des fauteurs de trouble ont également bouté le feu à des poubelles sur la voie publique.
Dans le quartier Lemonnier-gare du Midi, les policiers ont encerclé un groupe de 120 personnes "afin d'éviter un jeu du chat et de la souris avec les forces de sécurité", signale la police bruxelloise.
En tout, 212 arrestations administratives pour trouble à l'ordre public et quatre arrestations judiciaires ont eu lieu sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. "Ces arrestations ont eu lieu en raison de trouble à l'ordre public, de dégradations sur deux véhicules de police et de la possession de feux d'artifice "cobra", alors que la possession et l'utilisation privées de ceux-ci sont interdites en Belgique", a précisé la porte-parole de la police bruxelloise.
Des incidents à Anvers
Quelques incidents ont aussi été enregistrés à Anvers. Plusieurs personnes ont été interpellées en lien avec ces incidents. "Cette fois, peu de gens sont descendus dans la rue, mais ceux qui sont présents n'ont souvent pas les meilleures intentions", explique le porte-parole de la police, Willem Migom.
Des feux d'artifice ont entre autres été tirés. C'est le cas notamment sur la Turnhoutsebaan. Plusieurs véhicules à partir desquels des feux d'artifice et de Bengale étaient lancés ont par ailleurs été saisis par la police, qui est intervenue avec un canon à eau.
A Anvers, 85 personnes, dont 20 mineurs d'âge, ont également été interpellées mercredi soir. Après le coup de sifflet final, seul un nombre limité de supporters est descendu dans la rue. "Malgré la défaite, certains d'entre eux ont jugé bon de tirer des feux d'artifice", a indiqué un porte-parole de la police anversoise. "Il s'agissait notamment de feux d'artifice cobra, assez lourds. Si des riverains ont réussi à maitriser les esprits pendant un certain temps, notamment à Kiel, plusieurs fêtards avaient clairement des intentions négatives".
A Kiel, un groupe d'une trentaine de personnes a finalement été repoussé par la police et interpellé. 55 autres personnes ont été interpellées sur la Turnhoutsebaan, où la police est intervenue avec un canon à eau. Plusieurs véhicules ont par ailleurs été interceptés ou identifiés après des tirs de feu d'artifice. Il n'y a eu aucun blessé dans les débordements.