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(Belga) La Ville de Bruxelles a visiblement décidé de prendre le taureau par les cornes à l'égard des adeptes de rodéos urbains sur son territoire. Dans les cas où le parquet décide de ne pas poursuivre les auteurs et/ou de ne pas saisir le véhicule, elle recourt non seulement à l'amende administrative dont le montant peut atteindre 350 euros, mais elle autorise désormais aussi la police de zone à procéder elle-même à une saisie. Les auteurs de ce type de sortie n'échapperont pas non plus aux frais parfois lourds de remorquage et d'entreposage de ce qu'ils transforment en bolide.
La police locale applique désormais un nouveau règlement de procédure interne daté de jeudi dernier. Le phénomène qui a défrayé la chronique des faits divers mortels à Schaerbeek est aussi régulièrement observé sur le territoire de la Ville de Bruxelles, le long du canal, depuis les pont de Laeken et Van Praet, en direction des faubourgs. Il l'est aussi dans les environs de l'Atomium. La police de Bruxelles-Ixelles a ainsi interpellé vendredi soir cinq conducteurs et saisi cinq véhicules - trois judiciairement et deux administrativement - sur le plateau du Heysel, dans le cadre d'une action visant les "rodéo drivers". Pour compléter l'arsenal répressif à sa disposition, la Ville de Bruxelles s'est appuyée sur un article de la loi sur la Fonction de police qui stipule que les membres du cadre opérationnel de la police peuvent, dans les lieux qui leur sont légalement accessibles, saisir des objets ou les animaux qui présentent un danger pour la vie ou l'intégrité physique des personnes ou la sécurité des biens, aussi longtemps que la sécurité ou la tranquillité publique l'exigent. Les policiers doivent bien entendu suivre une procédure prédéterminée, sous la responsabilité d'un officier de police administrative. Celle qui leur a été signifiée à la fin de la semaine dernière prévoit que si le substitut du procureur du Roi de garde n'ordonne pas la saisie judiciaire du véhicule, l'officier de la direction générale de la zone peut décider de saisir administrativement le véhicule, même lorsque le procureur du Roi aura ordonné le retrait immédiat du permis de conduire. Dans ce cas, le véhicule peut-être récupéré après paiement, au minimum, des frais de remorquage et d'entreposage, au plus tôt, durant le premier jour ouvrable qui suit un délai de 24 heures à la fourrière. Mais le délai peut être, le cas échéant, prolongé jusqu'à la comparution du contrevenant devant le bourgmestre ou la personne qu'il aura désignée pour le représenter. (Belga)