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Suicide d'une lycéenne transgenre à Lille, le rectorat défend l'établissement

(Belga) Le rectorat a fait part jeudi du suicide "d'un" lycéen de Lille en passe "de changer d'identité sexuelle", assurant que l'élève était "accompagné dans sa démarche" dans son lycée, après un emballement des réseaux sociaux mettant en cause la responsabilité de l'équipe pédagogique.

"Valérie Cabuil, rectrice de l'académie de Lille, a appris avec beaucoup de tristesse qu'un élève de terminale du lycée Fénelon de Lille a mis fin à ses jours au sein de son foyer d'accueil mercredi. Cet évènement dramatique bouleverse l'ensemble de la communauté éducative", écrit le rectorat dans un communiqué. "Une cellule d'écoute psychologique a aussitôt été déployée" pour les élèves et le personnel, poursuit le communiqué, précisant que des "conseillers vie scolaire" se rendront vendredi dans l'établissement. Le lycée Fénelon "a été informé du cheminement de l'élève et de sa volonté de changer d'identité sexuelle. L'élève, qui se trouvait dans un contexte personnel complexe, était accompagné dans sa démarche par l'équipe éducative de son foyer et de son établissement scolaire", assure la rectrice. Plus tôt, une série de tweets signée du nom d'une femme se présentant comme "autrice militante, poète pyromane" était devenue virale, affirmant que cette "lycéenne trans" de 17 ans, avait été "humiliée" et "psychologiquement agressée" par une membre de l'équipe pédagogique. Elle aurait été renvoyée chez elle le 2 décembre car elle portait une jupe. Des internautes relayaient également une vidéo, diffusée sur Snapchat et apparemment filmée par la lycéenne, où l'on entend une voix féminine évoquer des problèmes posés par sa tenue, sur un ton sec. Jean-Yves Guéant, président de la Fédération des conseils de parents d'élève (FCPE) du Nord, a confirmé à l'AFP que l'élève avait été renvoyée chez elle début décembre car elle portait une jupe. Mais "aucun élément, à ce jour", ne permet de lier ces faits, au suicide de l'élève, "qui vivait par ailleurs dans un foyer de l'ASE" et avait d'autres "difficultés". "Une discussion avait eu lieu" entre l'élève et l'établissement, et "à priori d'après l'équipe et la famille, l'affaire était résolue", a-t-il poursuivi, regrettant la diffusion de la vidéo et mettant en garde contre les "fake news". "Il est très compliqué de comprendre ce qui peut se passer dans la tête d'un jeune qui prend ce genre de décision (...) mais à priori, la responsabilité de l'établissement a été écartée", a-t-il conclu. (Belga)

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