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Quatre des six rhinocéros noirs réintroduits en mai dans le parc de Zakouma, dans le sud-est du Tchad où ils avaient disparu il y a près d'un demi-siècle, sont morts six mois plus tard, a annoncé mardi l'ONG African Parks.
"Deux carcasses supplémentaires de rhinocéros noirs ont été découvertes au Parc National de Zakouma au Tchad, ce qui porte à quatre le nombre total de décès sur les six bêtes réintroduites en mai", a indiqué dans un communiqué l'ONG de protection de la faune sauvage, qui gère plusieurs parcs naturels en Afrique.
Mi-octobre, deux rhinocéros noirs réintroduits avaient déjà retrouvés morts.
"Nous pouvons confirmer qu'aucun de ces rhinocéros n'a été braconné", a expliqué l'ONG qui estime que la "mauvaise adaptation des rhinocéros à leur nouvel environnement" pourrait être la cause de leur décès.
En mai, une initiative commune d'African Parks, des parcs sud-africains (SANParks), et des gouvernements tchadien et sud-africain avait permis la réintroduction de six rhinocéros noirs d'Afrique du sud dans le parc de Zakouma, dans la savane du sud-est tchadien.
Cette réintroduction devait constituer l'amorce d'un nouveau foyer de rhinocéros noirs, le dernier spécimen de cette espèce ayant été observé dans la zone en 1972.
Le Tchad et l'Afrique du sud ont signé en 2010 un accord de coopération visant à protéger la biodiversité et à assurer la survie à long terme des espèces animales menacées à Zakouma.
Après sept ans d'efforts, il a permis d'y réduire quasiment à néant le braconnage, autorisant ainsi la réintroduction des rhinocéros.
Chaque année, des milliers de rhinocéros sont abattus en Afrique pour leurs cornes, très prisées des adeptes de la médecine traditionnelle en Chine ou au Vietnam.
Il reste 5.000 spécimens de rhinocéros noirs sur le continent africain, dont près de 1.900 en Afrique du Sud.
Avant le Tchad, des rhinocéros noirs ont déjà été introduits au Botswana, en Tanzanie, en Zambie, au Malawi ou au Rwanda.