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Top/Flop: ils ont brillé à Tokyo ou pas

Ils ont brillé ou déçu lors des Jeux olympiques de Tokyo qui se sont achevés dimanche.

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Les Sports Co français: Il y avait cinq équipes françaises de sports collectifs en salle à Tokyo et la France est répartie avec cinq médailles dont trois titres. Un extraordinaire succès ! Handballeurs, pour la troisième fois, handballeuses et volleyeurs, pour la première, ont remporté l'or. Le basket n'est pas en reste avec l'argent des messieurs et le bronze des dames. Cela n'a pas vraiment inspiré les autres sports puisque la France termine huitième nation (10 or, 12 argent et 11 bronze) pour un total de 33 médailles sur une quarantaine espérées.

Le judo français : Les judokas français ont été les plus grands pourvoyeurs de médailles de ces JO pour la France, avec huit podiums, dont deux titres. La grande dame a été Clarisse Agbégnénou. La porte-drapeau tricolore a remporté les deux en or. D’abord en solitaire dans la catégorie des -63 kg, elle a conclu sa semaine avec l’or dans la nouvelle et intéressante épreuve par équipes mixtes.

Caeleb Dressel : Attendu comme la star des bassins, Dressel a répondu présent. Il avait quitté Rio sans titre en individuel, il rentre de Tokyo avec cinq médailles d'or - sur six possibles - (4x100 m libre, 100 m, 100 m papillon, 50 m, 4x100 m quatre nages). Seul revers, le 4x100 m quatre nages mixte (5e).

Allyson Felix : L’Américaine âgée de 35 ans a encore brillé à Tokyo. Médaillée de bronze sur 400 m puis d'or avec le relais 4x400 m, la Californienne s'est installée dans l’histoire olympique. Avec 11 médailles en cinq participations, Allyson Felix devient l'athlète féminine la plus récompensée, devant la Jamaïcaine devenue Slovène Merlene Ottey (9). Et elle dépasse au palmarès de l'athlétisme la légende Carl Lewis (10 médailles). Seul le Finlandais Paavo Nurmi a fait mieux (12).

Elaine Thompson-Herah : un duel fratricide entre les Jamaïcaines Elaine Thompson-Herah et Shelly-Ann Fraser-Pryce était attendu. Ce fut un récital solo. Thompson-Herah avait réalisé un doublé 100-200 m à Rio en 2016. Elle fait encore mieux à Tokyo en ajoutant l’or du relais 4x100 m aux titres sur 100 m et 200 m. C'est la première fois depuis 1988 et Florence Griffith-Joyner qu'une femme accomplit pareil triplé.

Warholm, McLaughlin et Rojas : Trois records du monde ont été battus dans le stade olympique. Le premier est venu du sautoir avec Yulimar Rojas (15,67 m). La Vénézuélienne a été sacrée au triple saut en effaçant des tablettes l’Ukrainienne Inessa Kravets, un record (15,50 m) vieux de 26 ans. La piste a ensuite brûlé les pieds du Norvégien Karsten Warholm et de l’Américaine Sydney McLaughlin. Tous deux sur 400 haies ont amélioré leur propre marque (45.94 pour Warholm et 51.46 pour McLaughlin).

Les États-Unis : Une fois de plus, les Américains finissent en tête du tableau des médailles, avec 39 médailles d'or, 41 en argent et 33 en bronze. C'est d'ailleurs le cas depuis 1996, à l'exception des JO de Pékin, qu'avait dominé la Chine à domicile. Les États-Unis ont bien failli être devancés mais sont passés devant la Chine grâce à deux titres le dernier jour.

Florent Manaudou : L'argent de Rio avait un goût de regret, celui de Tokyo a la saveur de l'or. Florent Manaudou a réussi son pari en décrochant la deuxième place du 50 m nage libre, après s'être éloigné des bassins jusqu'au printemps 2019. Champion olympique 2012, vice-champion olympique 2016 et 2020, Manaudou réussit un incroyable "triplé" et surtout ramène de Tokyo la seule médaille française des bassins.

FLOP

Naomi Osaka : La Japonaise Naomi Osaka était le visage de ces JO. Elle a eu l’honneur d’allumer la vasque olympique lors de la cérémonie d’ouverture, quelques semaines après avoir ouvertement fait part de ses problèmes de santé mentale. Mais la réalité du terrain, dont elle s’est éloignée quelques temps après Roland-Garros, l’a rattrapée et la N.2 mondiale a été éliminée dès les 8e de finale.

Novak Djokovic : Le Serbe Novak Djokovic. "Djoko" semblait, lui, être sur une voie royale pour aller chercher en septembre le "Golden Slam", qui correspond au Grand Chelem (Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open) auquel s’ajoute le titre olympique. Mais l’aventure olympique s’est mal terminée, avec deux défaites, en demi-finale puis pour le match de la médaille de bronze, revers assortis de l’annonce d’une blessure.

Simone Biles : L'Américaine Simone Biles était en route pour l’histoire. Aux quatre médailles d’or de Rio, la gymnaste américaine espérait en ajouter six. En proie à une perte de confiance et à de dangereux problèmes de repères dans l’espace, Biles a vécu des JO cauchemardesques, abandonnant lors de l'épreuve par équipes et renonçant à toutes les autres finales sauf la dernière, la poutre, son agrès de prédilection. Elle y remporte la médaille de bronze, qui s’ajoute à l’argent par équipes, si loin de ses standards.

Van der Poel : Le Néerlandais Mathieu van der Poel, favori de l'épreuve olympique de VTT, a abandonné à deux tours de l'arrivée, après avoir lourdement chuté dans le premier tour de circuit, au pied du mont Fuji. Le petit-fils de Raymond Poulidor, qui a passé six jours en jaune dans le Tour de France en juillet, a vu ses espoirs de médailles ruinés après quelques minutes de course seulement.

Le cyclisme français : Route, VTT, BMX, piste. La France est arrivée ambitieuse à Tokyo, le président de la Fédération français Michel Callot revendiquant l’objectif de six médailles. Raté ! Ce sera deux médailles de bronze en vitesse par équipes messieurs et à l'américaine. Le reste ? Discrétion sur la route, même si Gaudu a été présent (7e), fiasco en VTT où les médailles étaient attendues aussi bien chez les filles (Ferrand-Prévot et Lecomte) que chez les garçons (Sarrou), gâchis en BMX, avec trois Français en finales de 8, et une Française, mais aucune podium.

Le huis-clos : Imposé par le gouvernement japonais qui se débat avec une hausse locale du nombre de cas de Covid-19, le huis-clos a donné à ces JO une ambiance particulière, et surtout pas la fête habituelle. Tribunes quasiment vides partout, stades muets, à l’exception des cris des coéquipiers seuls autorisés à occuper les tribunes, ces JO ont laissé une impression amère, avec de tristes cérémonies de remise de médailles dans un silence de cathédrale. À la télévision, l'impression a été compensée par la réalisation.

Lavillenie : Le Clermontois visait à 34 ans un troisième podium olympique après l’or de Londres et l’argent de Rio. Las ! Victime d’une entorse à la cheville gauche, mi-juillet, Lavillenie n’a pu défendre ses chances en finale, après s’être blessé à l’échauffement à la cheville… droite. Le Suédois Armand Duplantis était inaccessible, mais la huitième place de Lavillenie, même dans ces conditions, est une déception.

Kohei Uchimura : Le gymnaste japonais est arrivé aux JO pour écrire une dernière page de son histoire olympique. Mais ce fut un désastre lors qu'il chuta des barres horizontales et échoua à se qualifier pour la finale. Champion olympique en 2012 et 2016 au concours général, il avait dû se contenter d'un seul agrès à Tokyo pour épargner son corps meurtri. Ce fut un échec.

L’âge de certains médaillés : Le CIO souhaite rajeunir son audience. Tokyo-2020 a ajouté des sports dans ce sens, avec l’introduction du skate, du surf et de l’escalade. Ces sports ont visiblement convaincu le CIO qui les trouve "rafraîchissants". La présence sur certains podiums, notamment en skateboard, d’enfants de 13 ans à peine interpelle. La championne olympique de street la Japonaise Momiji Nishiya a 13 ans, les médaillées d'argent et de bronze de l’autre épreuve du skate, le park, ont également 13 ans (dans quelques jours pour l'une d'elle).

Foot français: plus que l’équipe française, elle-même, c’est l'ensemble du football français qui porte la responsabilité du fiasco (élimination au premier tour). L'entraîneur Sylvain Ripoll n’a pu constituer son équipe qu’au dernier moment et avec des joueurs inconnus du grand public, certains évoluant en L2. Un seul a réussi ses JO : André-Pierre Gignac, l'attaquant qui évolue au Mexique, a inscrit quatre buts dont un triplé contre l’Afrique du Sud. En un tweet il a parfaitement résumé le sentiment général "Pas de MERCI à certains clubs français".

Riner: Teddy Riner, double champion olympique des + 100 kg, à Londres et à Rio, préparait Tokyo avec un seul objectif, un troisième titre. L'inquiétude est venue lorsqu'il a révélé une blessure survenue en début d'année et qui l'a éloigné des tatamis deux mois. La déception est venue en quarts de finale, où il a été surpris par le Russe Tamerlan Bashaev. Le Guadeloupéen a tout de même réussi à accrocher le bronze et a conclu son séjour dans la joie de l'or par équipes mixtes. Mais l'essentiel n'était pas là.

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