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Des sacs de sable ? Non, il s’agit de chocolat et de boue à évacuer… Devant la chocolaterie, 2000 moules, ustensile indispensable du chocolatier, sont bons à jeter. La boutique est à image du désastre qui est arrivé : il y a plus d’un mètre de boue. L’artisan découvre les dégâts. "On ne s’y retrouve pas nous-mêmes, on retourne un peu tout, on fait des découvertes… J’ai retrouvé mon portable, qui était à 30 mètres d’ici, il est arrivé au magasin. Là-dedans, j’avais mes recettes", explique Camille Druart.
Des fissures et de la boue partout
Le bâtiment a bougé. Des fissures sont apparues. L’atelier emballage est couvert de boue, mélangée aux pralines par centaines. La partie confection a été nettoyée, cela a demandé 3 jours de travail. "Tout ça c’est fichu", commente l’artisan.
Certaines machines sont de grande valeur. 80.000 euros pour celle-ci.
"C’est irremplaçable. Ça, c’est ce qu’on appelle la Rolls Royce des enrobeuses. Elle est morte". "Tout ça, c’est poubelle", commente-t-il, ne parvenant plus à retenir ses larmes.
"On ne va pas se dire, ça se passe dans une campagne, ce n’est pas grave"
Que va devenir la chocolaterie ? L’artisan n’est sait encore rien. Dehors, il avait pourtant construit des murets pour éviter cela. Ils se sont écroulés. Camille Druart est prêt à creuser des fossés chez lui. Mais c’est en amont qu’il faut agir. "On est une nation, il faut que tout le monde se tienne la main, il faut être solidaires, et on ne va pas se dire, ça se passe dans une campagne, ce n’est pas grave, du moment que ça ne se passe pas au centre de Bruxelles ou de Charleroi… non, il faut faire quelque chose".
L’appel est porté par des dizaines d’habitants des villages alentours, eux aussi touchés. Certains ont été sinistrés 2 fois en 15 jours.