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Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné jeudi D.F., un habitant de Nivelles né en 1977, à neuf ans de prison suivis de cinq ans de mise à disposition du tribunal d'application des peines. L'homme était poursuivi pour s'en être pris à trois mineures d'âge entre 1999 et 2002, entre 2003 et 2007, et de décembre 2017 à début 2019 pour la troisième victime. Cette dernière est la fille de la nouvelle compagne du prévenu, qui a révélé avoir subi des attouchements de la part du Nivellois. Une fois l'affaire ébruitée, deux majeures ont à leur tour déposé plainte.
La fille de sa compagne
C'est la compagne du prévenu, en pleurs et choquée, qui a appelé la police à leur domicile de Nivelles le 24 janvier 2019. Elle venait de recevoir les confidences de sa fille de huit ans. Le la prévenu forçait à subir des attouchements, à prendre des poses suggestives avec les chaussures à talon de sa mère, et à se laisser photographier nue alors qu'il se masturbait à ses côtés.
Le prévenu n'a pas nié et les policiers ont d'ailleurs découvert, sur divers supports informatiques, des photos et des vidéos confirmant le récit de la fillette.
Le terrible secret s'effondre
Une fois l'affaire ébruitée parmi les connaissances du prévenu, les langues se sont déliées. Deux jeunes filles majeures, qui fréquentaient au début des années 2000 le ménage que formait le prévenu avec une compagne précédente, ont choisi à leur tour de rompre le silence. Elles ont expliqué, "pour que cela n'arrive plus à d'autres", le calvaire que le Nivellois leur avait imposé durant plusieurs années, alors qu'elle avaient 12 ou 13 ans.
Les faits, dans leur cas, ont été qualifiés de viol sur mineurs. Et le tribunal, dans le jugement rendu jeudi, les a estimé établis alors que le prévenu niait les faits les plus graves.
Le tribunal a reconnu sa dangerosité envers la société
Pour fixer la hauteur de la peine, la justice a pris en compte l'extrême gravité des faits, l'organisation dont le prévenu faisait preuve pour commettre ses actes à l'insu de ses compagnes, le nombre de victimes ou encore la minimisation répétée par le prévenu de ses comportements. Alors que la défense souhaitait qu'il se soigne au plus vite, le tribunal estime qu'il faut d'abord garantir la sécurité publique, vu la dangerosité de l'intéressé déterminée par les experts.