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Un policier impliqué dans des faits de violences policières présumés à l'encontre d'un migrant soudanais, survenus le 21 avril dernier à Bruxelles, fait l'objet de poursuites par le parquet de Bruxelles pour coups et blessures volontaires et destruction, dégradation ou détérioration du bien d'autrui, a indiqué samedi le parquet, confirmant une information de la RTBF.
Quatre policiers auditionnés
Les faits se sont déroulés le 21 avril, vers 22h15, place Anneessens. Selon le témoignage du porte-parole de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, Mehdi Kassou, témoin d'une partie des faits, un jeune migrant soudanais avait été brutalisé lors de son interpellation par une patrouille de police. Le jeune homme aurait reçu des coups et son GSM a été détruit. Les policiers l'auraient ensuite embarqué dans une camionnette et l'auraient fait descendre moins de 30 minutes après, au niveau de la rue des Fabriques. L'homme contrôlé, qui tentait de rejoindre un hôtel mis à disposition des sans-abri pour y passer la nuit, a été retrouvé assis au sol, en larmes. Il a déclaré avoir été gazé par les policiers. Il s'est rendu aux urgences pour faire constater des lésions multiples à l'œil et sur le corps. Une information judiciaire a été ouverte dans la foulée et quatre policiers ont été interpellés et auditionnés.
L'un des agents a été suspendu par la zone de police Bruxelles Capitale/Ixelles. Le policier en question devra donc comparaître devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. L'audience est prévue le 5 juin prochain. L'homme risque une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison.