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Un rapport préconise le maintien du labo antidopage dans ses locaux jusqu'à 2023

Un rapport d'inspecteurs généraux remis au gouvernement jeudi préconise le maintien du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry sur son emplacement actuel, jusqu'à son déménagement en 2023, contre l'avis de la région Ile-de-France qui veut récupérer les locaux plus tôt.

Dans ce rapport, révélé par L’Équipe et dont l'AFP a eu connaissance, les inspecteurs généraux de l'éducation, du sport et de la recherche, mettent en garde contre les solutions proposées par la région, c'est-à-dire un déménagement provisoire ou définitif sur le Génopole d'Evry, dès 2020, alors que l'État a déjà tranché pour une installation sur le campus d'Orsay de l'Université Paris-Sud, sur le plateau de Saclay, à horizon 2023, en promettant de financer l'opération (11 millions d'euros).

Selon eux, un déménagement à Evry dès mi-2020 "n'est pas réaliste" et ne pourrait pas se faire avant mars 2021.

D'une part, l'hypothèse d'un "double déménagement à Évry puis à Orsay, pour une durée de fait limitée à deux ans, entraîne un surcoût non financé à ce jour et fait peser des risques importants sur l'activité du laboratoire" et sur son "image" ainsi que celle "de la France au plan international", dans le contexte d'accueil des JO de Paris-2024 et de la Coupe du monde de rugby en 2023, écrivent-ils.

- "Graves incertitudes" -

Quant à l'hypothèse d'un déménagement définitif à Évry, elle "implique de revenir sur l'arbitrage rendu en faveur d'Orsay"; "les crédits déjà engagés pour cette opération par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) seraient perdus et une indemnisation de l'université serait à prévoir".

Propriétaire des locaux du CREPS (Centre de ressources, d'expertise et de performance sportives) de Châtenay-Malabry, où se trouve le labo, la région fait valoir qu'elle doit récupérer les bâtiments pour une opération de rénovation en vue des JO. Mais ce projet "n'est pas formalisé et adopté à ce jour" et cet établissement dispose d'ores et déjà "de solides atouts" pour être retenu comme "centre de préparation aux Jeux", soulignent les inspecteurs généraux.

Ils recommandent une nouvelle convention d'occupation du domaine public entre la région et l'AFLD et "un abondement de la subvention du ministère des Sports" à l'agence antidopage, pour payer un éventuel loyer.

La mission réitère donc sa préférence pour le site d’Orsay car elle estime qu'un déménagement à Evry présente de "graves incertitudes".

Dans ce contexte, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a indiqué qu'elle souhaitait poursuivre les discussions avec la Région et l’AFLD au cours des prochaines semaines "afin de préciser les modalités d'hébergement du laboratoire par le CREPS de Chatenay-Malabry jusqu’au déménagement définitif en 2023".

Contactée par l'AFP, la région Île de France n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.

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