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(Belga) Une travailleuse humanitaire enlevée par Boko Haram a été tuée par ce groupe djihadiste dans le nord-est du Nigeria, un mois après qu'une sage-femme, également kidnappée, a été tuée par ces mêmes ravisseurs, a annoncé lundi le gouvernement nigérian.
Le ministre de l'Information Lai Mohammed, qui n'a pas révélé l'identité de la victime, a qualifié ce meurtre d'"ignoble, inhumain et impie" et appelé à la libération de deux femmes encore aux mains de Boko Haram -une autre humanitaire et une jeune fille de quinze ans-. Trois travailleuses humanitaires avaient été enlevées le 1er mars au cours d'une attaque de Boko Haram dans la ville de Rann, dans l'extrême nord-est du Nigeria. Trois travailleurs humanitaires et huit soldats nigérians avaient été tués au cours de cette attaque. Deux des femmes kidnappées, Hauwa Liman et Saifura Khorsa, travaillaient pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), tandis que la troisième, Alice Loksha, travaillait pour l'Unicef. Le CICR avait annoncé en septembre avoir reçu une vidéo de l'exécution de Saifura Khorsa, l'une des trois otages du groupe Etat islamique d'Afrique de l'Ouest (ISWAP), une faction de Boko Haram soutenue par l'EI. L'ISWAP menaçait dans cette vidéo de tuer les deux autres otages si ses revendications n'étaient pas satisfaites, de même que Leah Sharibu, une collégienne de quinze ans enlevée par Boko Haram avec plus de cent de ses camarades, dans une école à Dapchi (Etat de Yobe, nord-est) en février. Le CICR avait appelé dimanche les autorités nigérianes à obtenir leur libération, l'ultimatum fixé par le groupe jihadiste étant sur le point d'expirer. Le Comité international de la Croix-Rouge avait demandé à l'ISWAP de faire preuve de "miséricorde" envers des humanitaires qui "ne faisaient qu'aider les habitants dans le nord-est du Nigeria". (Belga)