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Une exposition David Hockney intimiste en Normandie, sa terre d'adoption

De la gravure au dessin sur tablette, des oeuvres imprimées de David Hockney font l'objet d'une exposition en Normandie, à Pont-l'Evêque, à une vingtaine de kilomètres de la demeure où réside et travaille le peintre britannique depuis deux ans.

"Impressions 1970-2020" présente jusqu'au 26 septembre dans un ancien couvent du XVIe et XVIIe siècle une cinquantaine d'estampes (lithographies, gravures, impressions de dessins sur smartphone ou tablette) et de photographies, de l'artiste, l'un des peintres vivants les plus côtés.

"Nous souhaitions montrer le caractère plus intimiste de l'oeuvre imprimée, parfois méconnue, dans un lieu intimiste", explique à l'AFP Gaëtane Barbenchon-Lang, commissaire de l'exposition.

C'est la première exposition en Normandie de cette figure majeure du pop art connue pour les couleurs vives et joyeuses de nombre de ses oeuvres, précise Jean Frémon, ami de longue date du peintre et président de la galerie Lelong and co à Paris qui, avec la BNF, a prêté les oeuvres exposées.

Du Polaroid à la tablette en passant par la photocopieuse et le smartphone, David Hockney, aujourd'hui âgé de 84 ans, a exploré au fil des décennies de nombreuses techniques.

D'une photographie de ses parents en 1975 émane un regard tendre de l'artiste, de même que des illustrations, d'Un Coeur simple de Flaubert, pour lesquelles David Hockney prit sa mère pour modèle. Ces gravures prêtées par la BNF sont exposées pour la première fois.

"Grand lecteur", amateur de Proust, David Hockney "ne fait de portraits que de personnes qu'il connaît vraiment" afin que ses oeuvres témoignent de l'intériorité du modèle, souligne M. Frémon.

Un collage photos des années 1980 consistant en plusieurs portraits d'une même personne pris à peu de temps d’intervalle, façon kaléidoscope, montre la volonté de ce grand admirateur de Picasso de "faire rentrer la leçon de la peinture cubiste dans la photographie", souligne M. Frémon. "En montrant les différents angles, c'est beaucoup plus vivant", relève-t-il.

A l'étage, le visiteur découvre la maison du peintre, nichée au cœur du bocage normand. David Hockney a pour cela photographié ses aquarelles pour les agrandir à l'impression. "C'est l'agrandissement qui est l'oeuvre. Il est très soucieux que chaque trait soit visible", explique M. Frémon.

En face, des dessins sur tablette imprimés en grand format plongent le visiteur dans la région natale de l'artiste, le Yorkshire. Les verts vifs normands et anglais se font écho, de même que les colombages de la maison du peintre avec ceux du couvent où il est exposé.

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