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La direction de la police et les syndicats se disent satisfaits du cadre juridique élaboré par les procureurs généraux autour des fêtes clandestines. "Depuis mars, nous demandons des directives claires sur ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas, concernant notamment l'accès aux habitations", déclare Nico Paelinck, président de la Commission permanente de la police locale. "Les lignes directrices opérationnelles pour la police locale et fédérale sont en cours d'élaboration depuis ce mercredi, au sein de la task force nationale, maintenant qu'un cadre clair a été établi par le pouvoir judiciaire", précise-t-il. "La police est un peu l'homme à tout faire car d'autres services, y compris ceux de la santé publique, ne sont pas en mesure de veiller au respect de la quarantaine ou au tracing des contacts", explique Nico Paelinck.
Des drones pour cartographier les foule, pas pour débusquer des fêtes clandestines
Les procureurs généraux ont indiqué mardi que les drones ne pouvaient pas être utilisés en vue d'espionner les gens dans leur maison ou leur jardin, ni pour infliger des amendes. "Cela n'a jamais été notre intention", réagit le président de la Commission permanente de la police locale. "On en fait usage uniquement pour cartographier les foules, par exemple dans les rues commerçantes".
90% des gîtes sont complets en Ardenne: les mesures sanitaires y seront-elles respectées?
Par ailleurs, des milliers de vacanciers affluent vers les chalets situés dans les Ardennes en cette veille de vacances, écrivait Het Nieuwsblad mercredi. Environ 85 à 90% des maisons sont occupées. Les gouverneurs wallons et les zones de police annoncent qu'ils vont déployer des patrouilles supplémentaires pour détecter les éventuelles fêtes clandestines et les rassemblements illicites. "Ce qui nous inquiète, ce sont les grands logements pouvant accueillir de 20 à 25 personnes", soulève Nico Paelinck. "Ces chalets sont souvent logés dans des quartiers calmes. Mais les résidents locaux, respectueux des règles en vigueur, ont tendance à signaler les faits suspects. Et de toute façon, des patrouilles supplémentaires sont prévues, en particulier le soir du Nouvel An."
Une police "humaine"
Les syndicats policiers appuient également les décisions des procureurs généraux. "L'augmentation des amendes aura un effet dissuasif", estime Vincent Houssin, vice-président du SLFP-VSOA. "Les 250 euros n'ont pas suffi à certains. Nous espérons à présent que le nombre de soirées organisées baissera considérablement. La police prend cela très au sérieux! ". Le Collègue des procureurs a évoqué la possibilité de confisquer du matériel de musique (sono), des téléphones portables ou même des voitures. "Nous examinons cette éventualité", convient le syndicaliste. "Mais sachez que dans le cadre d'un délit, ce matériel peut déjà être saisi".
Les forces de l'ordre ne pourront pénétrer à l'intérieur des habitations que si une infraction aux mesures est constatée en état de flagrant délit, et avec l'accord préalable du procureur du Roi. Le signal lancé par les procureurs généraux est donc limpide: la police doit rester "humaine", mais les excès seront sévèrement punis, ponctue-t-il.
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