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Hugo, 12 ans, se souvient encore de ce jour où il s'est fait agresser, en revenant de l'école à pied, à Ransart. Choquée, sa maman nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. "Il est revenu de l'école vers 12h30", nous explique Caroline. "Il écoutait de la musique sur son téléphone, sans écouteurs. Un homme a entendu la musique et a voulu lui prendre son GSM".
L'enfant a décrit son agresseur comme "un homme majeur, de 19 ou 20 ans, sur un scooter gris clair", nous relaie sa maman. Face à lui, Hugo ne cède pas et refuse de lui donner son code PIN. "Il l'a jeté par terre, roué de coups et a éclaté son GSM. Il a griffé mon fils au visage avec un tournevis", dénonce-t-elle.
J'ai été choquée que la police de Charleroi n'ait rien fait
De retour à la maison, les parents du jeune Hugo appellent directement le 101. Redirigée vers la police de Charleroi, Caroline est déçue par la réponse qui lui a été donnée : "Ils ont dit qu'ils n'avaient pas le temps, qu'ils avaient trop de travail. Le monsieur a dit de contacter le policier de quartier. J'ai été choquée que la police de Charleroi n'ait rien fait", déplore Caroline. La police de quartier a fait un tour de quartier pour chercher l'agresseur, "mais rien du tout", regrette-t-elle.
Inquiète, Caroline a également décidé de partager l'agression et les photos de son fils sur les réseaux sociaux. "On a voulu prévenir les autres. C'est à 150 mètres d'une école primaire. J'ai trouvé ça super dangereux", justifie sa maman. Elle craint que cet homme rôde encore dans les parages. "Ça ne doit pas être la première fois qu'il fait ça", s'inquiète-t-elle.
L'enfant est très marqué
Hugo s'en sort, heureusement, sans conséquences physiques importantes. Psychologiquement, en revanche, le garçon n'en sort pas indemne. "Je l'ai vu quand je suis rentrée à la maison. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Il en faut beaucoup pour lui faire peur, mais là, ça l'a vraiment marqué", se souvient Caroline.
Sa maman remarque que son fils est stressé depuis cet événement. "Il était très nerveux de retourner à l'école à pied", précise-t-elle. Ses parents lui ont donc acheté un nouveau vélo : "Il prend un autre chemin, beaucoup plus long". Hugo prend aujourd'hui soin de son nouveau téléphone : "Parfois, il ne prend pas son téléphone, de peur qu'on ne le lui vole".
Caroline est encore scandalisée aujourd'hui: "Comment est-ce possible de faire ça à un enfant de 12 ans ?".
La zone de police réagit: "Il y a des urgences plus importantes"
Comment se fait-il que la police de Charleroi ne soit pas intervenue ? Contacté, le porte-parole de la police de Charleroi, David Quinaux, dit comprendre les inquiétudes de Caroline, mais justifie l'inaction de sa zone de police : "Il y a des urgences plus importantes. Nous avons des règles de priorités et la priorité est donnée sur l'intégrité des personnes". L'agresseur ayant déjà quitté les lieux, Hugo n'était plus en danger.
Il convenait donc de contacter la police de quartier. Le porte-parole conseille également de porter plainte, "une enquête judiciaire sera ouverte".