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La Bourse de New York évoluait en petite hausse peu après l'ouverture jeudi après des chiffres sur le chômage reflétant l'impact économique sévère de la pandémie mais suggérant que la situation pourrait commencer à s'améliorer.
Vers 14H10 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, montait de 0,42% à 25.655,85 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, grappillait 0,28% à 9.439,06 points après avoir démarré dans le rouge.
Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, gagnait 0,41% à 3.048,51 points.
Wall Street avait nettement progressé mercredi, entraînée comme depuis le début de la semaine par l'espoir d'une reprise progressive de l'activité sans accroc majeur au fur et à mesure que sont levées les restrictions imposées pour enrayer la pandémie de Covid-19: le Dow Jones avait gagné 2,21% et le Nasdaq 0,77%.
Mais l'enthousiasme des investisseurs s'est un peu refroidi jeudi après la parution de nouvelles statistiques sur le marché de l'emploi.
Un peu plus de 2,12 millions de personnes ont de nouveau pointé au chômage pour la première fois la semaine passée, et au total, plus de 41 millions d'Américains ont déposé une demande d'allocations chômage en deux mois.
Mais le nombre total de chômeurs indemnisés aux Etats-Unis a aussi baissé au cours de la semaine du 10 au 16 mai pour la première fois depuis le début de la crise, un peu plus de 21 millions de personnes ayant touché une allocation chômage contre 24,9 millions la semaine précédente.
"Ce repli reflète peut-être le retour de certaines personnes au travail alors que les Etats commencent à rouvrir leur économie", relève Christopher Low, économiste chez FHN Financial.
- Trump vise Twitter -
Les commandes de biens durables ont de leur côté reculé de 17,2% en avril, enregistrant un deuxième mois d'affilée de forte baisse sous l'effet de l'arrêt de l'activité liée aux mesures de confinement. Mais ce chiffre est un peu moins mauvais qu'anticipé par les analystes.
Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont pour leur part chuté de 21,8% en avril sur un mois, une baisse bien plus forte que le recul de 4,8% anticipé par les analystes.
Les tensions entre la Chine et les Etats-Unis restaient par ailleurs sur le radar des investisseurs dans la mesure où elles pourraient de nouveau perturber fortement les relations commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a estimé jeudi que la décision prise mercredi par les Etats-Unis de révoquer le statut spécial accordé à Hong Kong en raison de l'érosion des libertés dans l'ex-colonie britannique était "barbare".
Les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Canada et de l'Australie ont de leur côté accusé jeudi Pékin d'enfreindre ses obligations internationales après l'adoption par le Parlement chinois d'une disposition controversée sur la sécurité à Hong Kong, en réaction aux manifestations de l'an dernier.
Twitter reculait de 2,41% alors que le président américain Donald Trump, pointé du doigt par le groupe pour des messages "trompeurs", doit signer jeudi un décret qui, selon la presse américaine, devrait rendre les réseaux sociaux responsables du contenu posté par les utilisateurs.
Facebook perdait 0,46%.
La chaîne de vêtements Abercrombie & Fitch chutait de 7,20% après avoir fait part de résultats décevants pour le premier trimestre, dont un chiffre d'affaires en repli de 34%.
La compagnie aérienne American Airlines, qui a annoncé la suppression de 30% des emplois de cadres et envisage également une réduction de la voilure dans les rangs des pilotes et des personnels navigants, perdait 3,50%.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait un peu, évoluant à 0,6884% contre 0,6819% mercredi soir.