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La Bourse de New York a débuté la séance en hausse mercredi, soutenue par des chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis accueillis positivement par les investisseurs et le rebond des cours du pétrole.
Vers 15H10 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, s'appréciait de 0,43%, à 25.394,79 points.
L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 0,43%, à 7.231,78 points.
L'indice élargi S&P 500 montait de 0,47%, à 2.735,10 points.
Wall Street avait terminé sur une note négative mardi à l'issue d'une séance très hésitante, entre la faiblesse du secteur de l'énergie, le repli de quelques grands noms de la cote et un regain d'optimisme sur les relations sino-américaines: le Dow Jones avait perdu 0,40% tandis que le Nasdaq était resté quasiment stable.
Mercredi, les indices se sont redressés dans les échanges électroniques après la parution de l'indice sur les prix à la consommation aux Etats-Unis, qui a progressé de 2,5% sur un an en raison notamment de la hausse du carburant.
Sans les prix de l'alimentation et de l'énergie (inflation sous-jacente), la hausse mensuelle est de 2,1% sur un an.
Dans un rapport séparé, le ministère du Travail a annoncé un tassement du salaire horaire moyen, qui s'est replié de 0,1% en octobre.
Au vu de l'ensemble des éléments du rapport sur les prix à la consommation, "l'inflation sous-jacente ne va sans doute pas augmenter beaucoup plus", a commenté Andrew Hunter, économiste pour Capital Economists.
La Banque centrale américaine (Fed), dont l'un des rôles est de garder les prix sous contrôle, "va probablement continuer à augmenter les taux d'intérêt une fois par trimestre à court terme", a-t-il avancé.
"Mais s'il se confirme que l'inflation ne va pas s'accélérer soudainement, ses responsables ne vont pas hésiter à suspendre la remontée des taux si la croissance économique commence à ralentir l'année prochaine", a ajouté le spécialiste.
Cette perspective ravit les investisseurs de Wall Street, qui redoutent de voir les taux d'intérêt remonter trop brutalement et augmenter au passage le coût des emprunts pour les entreprises et les particuliers.
- Macy's optimiste-
"La position de la Fed sera extrêmement intéressante à partir du mois de décembre car elle aura en main deux nouveaux éléments à tendance désinflationniste, la hausse du dollar et la baisse des coûts de l'énergie", a relevé de son côté Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.
"On va arriver à la croisée des chemins: la Fed va-t-elle continuer à prévoir trois hausses de taux l'an prochain alors même que cela pourrait être moins nécessaire?", a-t-il souligné.
La place new-yorkaise était aussi soutenue par la vigueur du secteur de l'énergie, fortement affecté au cours des dernières séances par la dégringolade des prix de l'or noir à New York comme à Londres.
Ces derniers se redressaient un peu mercredi, entraînant dans leur sillage le sous-indice représentant le secteur au sein du S&P 500 (+1,43%).
Sur le marché obligataire, le taux de la dette à 10 ans montait à 3,153% contre 3,140% mardi soir et celui à 30 ans à 3,388% contre 3,359% à la précédente clôture.
Parmi les valeurs du jour, la chaîne de magasins Macy's a dévoilé des résultats trimestriels et des prévisions pour la saison des fêtes supérieurs aux attentes. Son titre reculait toutefois de 1,96% après avoir démarré en hausse.
Le fournisseur d'énergie Pacific Gas and Electric Company (PG&E) chutait de 13,02%. Dans un document adressé à la SEC, le gendarme américain des marchés financiers, la société a fait état d'un incident sur un de ses équipements dans la zone où a démarré l'incendie qui a ravagé la ville de Paradise en Californie. Même si la cause de l'incendie fait encore l'objet d'une enquête, l'entreprise prévient que sa responsabilité civile pourrait lui couter plus que le montant couvert par l'assurance.