Accueil Actu

Wall Street prudente, entre banques centrales et tensions commerciales

La Bourse de New York évoluait près de l'équilibre peu après l'ouverture jeudi, la prudence restant de mise entre interrogations sur les tensions commerciales et espoirs de nouvelles interventions de la part des banques centrales.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, avançait vers 14H15 GMT de 0,10%, à 25.565,52 points.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,18%, à 7.561,77 points.

L'indice élargi S&P 500 prenait 0,07%, à 2.828,06 points.

Wall Street avait terminé dans le vert mercredi, de nouveau portée par des commentaires du patron de la Réserve fédérale américaine ouvrant la porte à une potentielle baisse des taux, et ce malgré des indicateurs économiques plutôt mitigés: le Dow Jones avait progressé de 0,82% et le Nasdaq de 0,64%.

Comme mardi, les indices avaient aussi été soutenus par l'espoir d'un léger apaisement des tensions commerciales entre Washington et Pékin d'une part et Washington et Mexico d'autre part.

Mais des doutes émergeaient de nouveau vivement jeudi sur ce front, Donald Trump affirmant notamment que les négociations avec le Mexique avançaient de manière très insuffisante. Il a réitéré son intention de taxer tous les biens en provenance de son voisin à partir de lundi si Mexico ne l'aidait pas à bloquer les migrants toujours plus nombreux à franchir leur frontière commune.

Le président américain a par ailleurs déclaré jeudi qu'il se prononcerait après le sommet du G20, prévu fin juin à Osaka, sur l'imposition éventuelle de nouveaux tarifs douaniers à la Chine.

De nombreux acteurs du marché craignent que l'intensification des guerres commerciales engagées par Washington pèsent plus encore sur l'économie.

Aussi misent-ils de plus en plus sur le fait que la Banque centrale américaine va monter au créneau pour soutenir la croissance, en abaissant de nouveau les taux d'intérêt.

La Banque centrale européenne a de son côté repoussé jeudi à la mi-2020 l'heure de relever ses taux, maintenus depuis mars 2016 à leur plancher historique.

Si l'institution a légèrement relevé jeudi ses prévisions d'inflation et de croissance en zone euro pour cette année, elle les a abaissées pour l'an prochain en soulignant les risques croissants liés aux tensions protectionnistes.

- Google se renforce dans le cloud -

Le Fonds monétaire international (FMI) a de son côté revu à la hausse les prévisions de croissance 2019 et 2020 pour les Etats-Unis.

Tout en avertissant des conséquences néfastes de la guerre commerciale sino-américaine, le FMI met aussi en avant le fait que le pays enregistrera, en juillet, la plus longue période d'expansion de son histoire et que le taux de chômage reste exceptionnellement bas.

"Les risques sont globalement équilibrés", estime l'institution.

Les indicateurs du jour étaient mitigés.

Le département du Commerce a notamment annoncé que le déficit commercial du pays avait diminué en avril mais que le déficit des biens avec la Chine avait rebondi.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis sont restées au même niveau, le ministère du Travail ayant recensé 215.000 nouvelles inscriptions.

Le rythme de la productivité aux Etats-Unis au premier trimestre a été légèrement révisé en baisse mais reste toutefois à un niveau élevé, la productivité ayant accéléré à 3,4% en rythme annuel.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de la dette américaine à dix ans reculait un peu à 2,099% contre 2,135% la veille à la clôture.

L'action cotée à Wall Street du constructeur italo-américain Fiat Chrysler (FCA), qui a retiré dans la nuit de mercredi à jeudi sa proposition de fusion avec le français Renault pour former le numéro 3 mondial de l'automobile, reculait de 0,23%.

Alphabet, la maison-mère de Google, cédait 0,71% après l'annonce de l'acquisition de la plateforme d'analyse de données à destination des entreprises Looker pour 2,6 milliards de dollars. Cette opérations est destinée à renforcer l'offre du géant américain dans l'informatique dématérialisée, le "cloud".

  1. Nasdaq

À lire aussi

Sélectionné pour vous