Partager:
Wall Street a ouvert en petite baisse jeudi après l'envolée des cours la veille, provoquée par la satisfaction des acteurs du marché de laisser l'incertitude relative aux élections de mi-mandat derrière eux.
Vers 15H20 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, abandonnait 0,12%, à 26.147,82 points.
L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 0,45%, à 7.536,68 points.
L'indice élargi S&P 500 perdait 0,31%, à 2.805,11 points.
Mercredi, le Dow Jones avait bondi de 2,13% et le Nasdaq de 2,64%, malgré la perspective de blocage législatif que suggère un Congrès désormais divisé.
La séance a démarré "sur une note plus modérée" que la veille, a observé Patrick O'Hare de Briefing.
Le spécialiste a souligné que "ce recul n'est pas surprenant compte tenu de l'ampleur des gains (mercredi) et de la prise de conscience que la hausse a été un peu exagérée".
Les résultats de l'élection américaine de mi-mandat, à savoir une prise de contrôle des démocrates à la Chambre des représentants mais un Sénat ancré du côté républicain, était le scénario privilégié par la plupart des acteurs du marché.
Jeudi, les incertitudes politiques entourant la Maison Blanche, notamment le départ forcé du ministre de la Justice Jeff Sessions en pleine enquête sur l'affaire de collusion présumée entre l'entourage de Donald Trump et la Russie, suscitaient par ailleurs de nombreux commentaires.
"Les tensions politiques s'accélèrent. Le risque est que les ennuis sur ce plan encouragent Trump a adopter un ton encore plus dur avec la Chine pour tenter de détourner l'attention", a noté Karl Haeling de LBBW.
- Trottinette Ford -
Sur le conflit commercial entre Pékin et Washington, les chiffres semblent par ailleurs pour le moment s'avérer peu révélateurs du pouvoir de pression américain. En dépit des sanctions qui frappent pratiquement la moitié des importations de produits chinois aux Etats-Unis, les statistiques du commerce extérieur du géant asiatique le mois dernier ont révélé la bonne santé de ses échanges.
L'issue de la réunion de deux jours de la Banque centrale américaine (Fed) jeudi était de son côté peu surveillée, une nouvelle hausse de taux étant très peu probable avant le mois prochain.
Sur le marché obligataire, le taux de la dette à 10 ans des États-Unis reculait à 3,211%, contre 3,236% mercredi soir, et celui de la dette à 30 ans à 3,416%, contre 3,442% la veille.
Parmi les valeurs du jour, le groupe de presse et d'édition de la famille Murdoch, News Corp, a profité de ses activités d'annonces immobilières en ligne et de l'édition pour dégager un bénéfice net de 101 millions de dollars, en hausse de 48,5%, au premier trimestre de son exercice décalé 2018/19. Son titre prenait 2,76%.
Tesla (+1,56%) a nommé l'Australienne Robyn Denholm à la présidence du conseil d'administration, mettant fin à plusieurs semaines de spéculation après un accord scellé fin septembre entre son patron, Elon Musk, et le gendarme boursier américain (SEC). Au terme de celui-ci, il devait abandonner le poste mais pouvait rester directeur général.
Après avoir marqué l'imaginaire collectif avec ses emblématiques modèles Mustang et Ranger, le constructeur automobile Ford (-1,04%) a annoncé jeudi son entrée dans le marché des trottinettes électriques, à travers le rachat de la start-up Spin. Le montant de l'opération serait compris entre 80 et 90 millions de dollars, d'après le Wall Street Journal.