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La Bourse de New York tentait un modeste rebond mardi après l'ouverture, prenant confiance alors que les cours du pétrole continuaient de reculer et que la banque centrale américaine (Fed) commence une réunion monétaire.
A 15H00 GMT, l'indice Dow Jones avançait de 0,61%, le Nasdaq également tandis que le S&P 500 progressait de 0,59%.
Lundi, l'indice Dow Jones avait stagné à 32.945,24 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avait chuté de 2,04% à 12.581,22 points, à plus de 20% de son plus haut d'il y a trois mois. L'indice élargi S&P 500 avait perdu 0,74% à 4.173,11 points.
Les prix du baril poursuivaient leur chute, passant sous les 100 dollars et se situant à 22% en dessous de leurs plus hauts d'il y a deux semaines.
Ce repli des cours est provoqué par les craintes quant à la résurgence de cas de Covid-19 en Chine, premier importateur d'or noir, qui a conduit à des confinements massifs.
"On a une bonne et une mauvaise nouvelle ce matin. La bonne c'est que les prix du pétrole baissent fortement. La mauvaise, c'est que cela est dû à des inquiétudes sur la croissance", a résumé Patrick O'Hare de Briefing. Il notait qu'outre la Chine, il y avait aussi un regain de cas dans plusieurs pays européens.
La baisse des cours du brut soulageait les esprits des investisseurs inquiets de l'inflation alors que la Fed se réunit pour annoncer mercredi sa première hausse des taux depuis 2018.
Comme a prévenu son président Jerome Powell, la Réserve fédérale s'apprête à relever mercredi d'un quart de point de pourcentage (0,25%) les taux d'intérêt sur les fonds fédéraux mercredi, entamant un cycle de hausses face à une inflation tenace.
Les marchés guetteront ses nouvelles prévisions économiques et des indications sur le rythme des relèvements à prévoir.
"Les investisseurs seront à la recherche d'indices quant à la vitesse et à l'ampleur avec lesquelles la Fed va augmenter les taux, mais la situation en Europe de l'Est pourrait assombrir le processus", ont indiqué les analystes de Schwab.
En Ukraine, les frappes russes se multipliaient à Kiev, la capitale, où un couvre-feu a été imposé tandis qu'une quatrième session de négociations a commencé pour tenter d'arracher un cessez-le-feu.
"La volatilité reste de mise alors que les investisseurs continuent de surveiller les gros titres géopolitiques avec le conflit russo-ukrainien dans sa troisième semaine", a-t-on prévenu chez Schwab.
Au rang des indicateurs, l'inflation des prix de gros aux Etats-Unis (indice PPI) est restée stable à un niveau élevé sur un an en février à 10% mais a ralenti sur un mois à +0,8%, surprenant les analystes.
L'activité manufacturière de la région de New York s'est contractée en mars, pour la première fois depuis mi-2020, selon l'indicateur "Empire State" de l'antenne régionale de la Réserve fédérale (Fed).
Les grandes compagnies aériennes américaines ont relevé mardi leurs perspectives de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours et souligné que la forte demande pour les billets d'avion compensait la hausse du carburant.
American Airlines, United Airlines, Delta Air Lines, qui ont toutes annoncé une hausse plus forte de leurs revenus à venir, grimpaient de 7% à 8%.
La chute des cours du brut, qui glissaient de 7% vers 15H00 GMT, entraînait celle du secteur de l'énergie (-3,22%), le seul dans le rouge, alors que les titres des compagnies pétrolières ont beaucoup augmenté ces dernières semaines.
Les titres de groupes de services pétroliers cédaient une bonne partie du terrain gagné comme Schlumberger (-5,56% à 39,24 dollars) ou Halliburton (-4,92% à 34,57 dollars).
L'action du laboratoire Moderna se relâchait un peu (-2,76%) après avoir grimpé de 8,5% la veille.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans se détendaient mais restaient au-dessus de la barre des 2%, à 2,08% contre 2,13% la veille.