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"Dès le début, on s'est sentis abandonnés": les victimes des attentats de Bruxelles et leurs proches en colère

Plusieurs victimes ou proches de victimes des attentats du 22 mars ont exprimé mercredi leur profond désarroi devant la façon dont les autorités belges leur fournissaient de l'aide. Elles se sont dites abandonnées à leur sort face aux démarches qu'elles doivent entreprendre. "Dès le début, on s'est sentis abandonnés", a confié Thomas Savary, beau-fils de l'une des victimes décédées à Zaventem.

De grosses difficultés à chaque étape

Les témoignages entendus par la commission d'enquête parlementaire se recoupent: grandes difficultés à être informé du sort de la personne disparue, absence d'un service de référence en mesure d'aiguiller les proches vers les autorités compétentes, proactivité quasi-nulle, législations différentes suivant les Régions, statut de victime d'un acte de terrorisme inexistant, lenteur et lourdeur des procédures, particulièrement à l'égard de compagnies d'assurance très réticentes, nécessité d'avancer des sommes parfois considérables, etc.

"Si l'on compare aux pays étrangers, la différence est énorme"

Ces victimes et proches de victimes réclament un statut particulier. "Une victime du terrorisme est visée au nom de l'Etat et on a l'impression que l'Etat nous oublie un peu", a souligné Philippe Vansteenkiste, frère d'une victime et co-fondateur de l'association V-Europe. "Nous avons besoin de votre aide", a lancé aux parlementaires Elizabeth Lasnier de Lavalette, citoyenne américaine mère d'une victime sortie lourdement handicapée des attentats. A entendre les différents témoignages, la Belgique ne sort pas grandie. "Si l'on compare aux pays étrangers, la différence est énorme", a affirmé M. Van Steenkiste, à l'instar des autres témoins citant les exemples français, britannique ou américain.

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