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"C’est un scandale": la crèche de son fils augmente de pratiquement 100€/mois en un an, Nicolas se pose des questions

"C’est un scandale": la crèche de son fils augmente de pratiquement 100€/mois en un an, Nicolas se pose des questions

Le fils de Nicolas est pris en charge trois fois par semaine dans une crèche non subventionnée. Récemment, une augmentation de 50 euros supplémentaire a été sollicitée auprès des parents. Une pratique jugée déplacée par Nicolas, qui pointe du doigt le manque de transparence.

"C’est un scandale que les crèches privées puissent augmenter à leur bon vouloir les mensualités. Sans aucune preuve, aucune enquête." Nicolas est le papa d'un petit Yanis. Ce père de famille nous a écrits via le bouton orange Alertez-nous pour attirer notre attention sur les frais de crèches qui augmentent en temps de crise. Le petit Yanis est placé dans une crèche d'Overijse (Flandre) trois jours par semaine. 

crèche

À la base, "Nous avions signé un contrat pour un montant de 430€ par mois", explique le papa. En janvier 2022, la crèche avait déjà augmenté les mensualités: 40 euros supplémentaires, soit 470 euros par mois pour les 3 jours de présence du fils de Nicolas. Mais il y a quelques semaines, mauvaise nouvelle: la crèche a décidé d'augmenter ses prix une nouvelle fois: +50 euros par mois. Les services, eux, restent les mêmes. "Nous sommes donc maintenant à 520€ pour 3 jours ! Sachant qu’il y a une pénurie de crèche, ils savent très bien qu’on ne peut qu’être d’accord de payer un tel montant et que nous n’avons pas d’autres recours possibles !", lâche Nicolas qui enchaîne: "On a été très surpris et pas contents du tout. On est un peu augmenté de tous les côtés. Ça devient très complique", lâche le père de famille. 430€/mois pour 3 jours/semaine au début 2022, 520€/mois début 2023: l'augmentation est de pratiquement 100€...

"Le pourcentage d'indexation n'est pas lié à l'indice de la consommation"

Nicolas déplore l'absence de concertation ou de discussion avec la direction. Une hausse soudaine, sans arrangement possible. Il faut payer. "Ce qui manque profondément, c'est simplement un peu d'humanité, un peu de solidarité. Il n'y a eu aucun dialogue possible." Pour l'année 2023, la crèche d'Overijse dit avoir augmenté ses tarifs de 7,5%. Jean-Claude Meyse, directeur de la crèche non subventionnée, se défend : "La raison fondamentale est de garder un équilibre financier, de maintenir la qualité de l'accueil, faire face à l'augmentation des coûts salariaux, des coûts de l'énergie, augmentation des denrées alimentaires, des produits d'entretien, des entretiens, etc."

Rien d'illégal selon la crèche. "Il y a un paragraphe dans nos contrats qui stipule que les montant des forfaits mensuels peuvent être indexés. Le pourcentage d'indexation n'est pas lié à l'indice de la consommation, mais dépend des besoins financiers de l'entreprise", informe Jean-Claude Meyse, contrat sous la main.

Des aides, existent-elles pour aider les parents qui comme pour Nicolas peinent à assumer ces hausses ? "Etant des structures privées avec des subsides quasi inexistants, il n'y a hélas pas de solution. Nous le déplorons, mais nous ne pouvons faire quoi que ce soit à ce niveau-là", conclut le directeur.

De nombreuses crèches ont fait part de leur difficulté financière

Au nord comme au sud du pays, les crèches non subventionnées revoient de plus en plus leurs tarifs. La réglementation le permet. En Fédération Wallonie-Bruxelles, des conditions sont tout de même à respecter. Sylvie Anzalone est la porte-parole de l'office de la naissance et de l'enfance (ONE): "Le parent quand il se rend dans un milieu d'accueil, il a un contrat d'accueil, conforme à l'ONE. Dans ce contrat, il y a une clause qui habituellement prévoit ces augmentations à raison d'une fois l'an. Une crèche ne va pas augmenter de façon excessive ses prix. Ce n'est pas du tout son intérêt. L'objectif est de garder les parents et de faire en sorte que l'augmentation du coût de la vie soit répartie de manière correcte."

Avec la crise énergétique, des aides ont été octroyées aux structures d'accueil pour pallier les différences, car de nombreuses crèches ont fait part de leur difficulté financière.

mardi, janvier 24, 2023 - 06:03

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