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"Retour au travail" pour les malades de longue durée: les sanctions prévues sont "scandaleuses" pour le PTB

Le retour au travail pour les malades de longue durée était au centre des débats cette semaine. Le gouvernement a en effet approuvé plusieurs mesures visant la réintégration de ces personnes dans le monde professionnel. Sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche, les avis se sont confrontés entre la cheffe de groupe PTB au fédéral Sofie Merckx et le député fédéral MR Christophe Bombled. L’une estimant que ces sanctions viendront culpabiliser davantage les malades, tandis que l’autre rappelle qu’il n’est pas question d’obliger des personnes encore malade à retourner au travail.

Le Conseil des ministres a approuvé vendredi plusieurs mesures dans le cadre du plan "retour au travail" qui vise à ramener vers l'emploi une partie des malades de longue durée. Le mécanisme qui va être mis en place ne met pas tout le monde d’accord, à commencer par la cheffe de groupe PTB au fédéral qui s’est exprimé sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche. Sofie Merckx estime en effet qu’il est "scandaleux" de sanctionner des malades de longue durée, alors que ceux-ci reconnus comme malade par les médecins. "Ce ne sont pas des fraudeurs", a-t-elle déclaré.

Faire perdre 2,5% de son indemnité à un malade qui refuserait – de manière injustifiée – de remplir le questionnaire ou de répondre aux invitations qui suivent aurait comme conséquence de "culpabiliser davantage", selon la cheffe de groupe PTB au fédéral. "Les malades, ce sont des gens qui craquent sous la pression au travail", rappelle Sofie Merckx. Ce mécanisme ne ciblerait donc pas, selon elle, la véritable problématique. "Il faut s’attaquer aux causes, c’est-à-dire aux conditions de travail, comment on travaille dans les entreprises", dit-elle, considérant que rien n’est fait à ce niveau-là.

La sanction, ça vient vraiment s’il y a une mauvaise volonté de la personne qui est contactée

Pour le député fédéral MR Christophe Bombled, "il ne faut pas stigmatiser le mot ‘sanction’. Un mécanisme va être mis au point : c’est permettre de demander des informations après 10 semaines d’incapacité, donc très tôt, très rapidement. Pour aller plus vite, parce que plus les personnes seront mises au travail rapidement, et mieux ce sera pour tout le monde", dit-il.

La sanction n’interviendrait, selon lui, que si la personne ne répond pas à un questionnaire dans les deux semaines. "Le questionnaire, c’est vraiment pour les aider et avoir, a posteriori, un accompagnement individualisé." Il n’est en effet pas question d’obliger les gens malades à retourner au travail. "C’est un questionnaire pour voir si, à un moment donné, il n’y a pas une opportunité de remettre les personnes en invalidité au travail, que ce soit dans leur entreprise ou bien ailleurs", a-t-il dit, rappelant qu’actuellement, des dizaines de milliers d’offres d’emploi ne sont pas satisfaites dans notre pays. "La sanction, ça vient vraiment s’il y a une mauvaise volonté de la personne qui est contactée", ajoute-t-il encore.

Et ce qui concerne les burn-outs et la pression qu’exerceraient certaines entreprises, "il y a aussi des mécanismes qui viennent d’être décidés pour obliger les entreprises à prendre des mesures pour éviter ce soit des accidents de travail ou des cas de burn-out", a précisé le député fédéral.

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