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28 ans après la fermeture de Donnay à Couvin, Robert n'a toujours pas reçu toutes ses indemnités

Comme chez Caterpillar, qui dit fermeture d'entreprise dit indemnisation du personnel licencié. Parfois cela peut prendre des années. C'est le cas avec l'usine Donnay de Couvin, qui fabriquait des raquettes de tennis. 28 ans après la fermeture, la phase d'indemnisation va enfin s'achever. Benjamin Brone et Ghislain Federspiel ont rencontré d'anciens travailleurs.

Il y a 28 ans, 600 travailleurs manifestaient dans les rues de Couvin après la fermeture de l'usine de Donnay. Aujourd'hui, certains ouvriers n'ont toujours pas reçu la totalité de leurs indemnités de départ. C'est le cas de Robert Lenoir, âgé de 78 ans. "Je devais prendre ma prépension le 1er novembre et j'ai perdu ma prépension, comme quatre autres ouvriers avec moi", explique-t-il.

La fermeture de Donnay, c'est sans doute l'une des faillites les plus longues de l'histoire en Belgique. La liquidation devrait être prononcée par le tribunal du commerce de Dinant dans les tous prochains jours. Un délai inacceptable pour les 140 travailleurs qui attendent toujours l'intervention du Fonds de fermeture d'entreprise. "Il y a des personnes qui sont décédées et qui devaient toucher, après 28 ans c'est vrai que c'est une durée assez longue. C'est vrai que la société, si je me souviens bien, avait un milliard de Francs belges de dette, à ce temps-là", confie Bernard Bombart, ancien délégué syndical.

Avec beaucoup moins de salariés, Donnay trouve un repreneur: le sulfureux Bernard Tapie entre même dans le capital aux côtés de la Région wallonne. La fermeture définitive interviendra finalement en 1993. Elle entraînera le déclin économique de toute la région.

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