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À partir de quel niveau de revenu est-on réellement riche?

A partir de quel revenu net peut-on être considéré comme riche en Belgique ? Il est difficile de répondre à cette question. Il faut d'abord savoir si vous parlez du patrimoine ou du revenu net. Si vous parlez de revenu net, imaginons que deux personnes gagnent chacune 2.000€ et que l'une est propriétaire et pas l'autre, la première vivra probablement mieux que l'autre qui paie un loyer. La question est donc biaisée si on s’en tient juste au revenu et si on ne prend pas en compte le patrimoine.

A partir de combien est-on riche aux yeux du fisc ?

En Belgique, nous avons des taux d’imposition qui augmentent avec le revenu. Si l’on prend les taux les plus élevés de l’impôt des personnes physiques, on est considéré comme riche aux alentours, pour simplifier, de 3.000€ nets par mois. Si on prend les comptes d’actions, on est riche, et taxé sur la fortune, à partir d’un million d’€ de contre-valeur d’actions. Des actions qui peuvent fluctuer en fonction des performances du jour au lendemain.

Les autres pays ont-ils des critères sur la richesse ?

Pas nécessairement, mais certains comme la France s’y sont risqués. Elle a utilisé le revenu médian, pas la moyenne, c'est-à-dire qu'elle a séparé les revenus des Français en deux parties égales et elle a regardé quel était le revenu qui correspondait à cette séparation. Soit, pour nos voisins, un peu plus de 3.200€ nets par mois pour un isolé. En Belgique, si on applique cette méthode, on obtient 4.200€ net par mois. 6400€ pour un couple et 8.900€ pour une famille avec deux enfants.  

Le patrimoine des Belges est une meilleure base de calcul que le revenu

Le Belge a non seulement une brique dans le ventre, mais c’est aussi traditionnellement un super épargnant. Pour vous donner une idée, si le total du stock d’épargne ne va pas vous dire grand-chose, cette épargne représente approximativement 26.000€ par habitant et si on prend l’ensemble du patrimoine financier cela représente 250.000€ par famille selon la Banque Nationale.

Mais disserter sur ces chiffres ne représente pas un grand intérêt, surtout dans un pays où les taux de taxation et la parafiscalité sont déjà très élevés et où la solidarité est importante en nombre et en valeur.

Quelle sont les meilleures questions à poser sur le revenu et le patrimoine des belges ?

Il y en a plusieurs :

- Comment mobiliser cette épargne et ce patrimoine pour stimuler l’entrepreneuriat de transition, par exemple ?

- Comment faire en sorte que plus de Belges, les plus pauvres, puissent sortir de cette pauvreté et devenir riche ou au moins en meilleure situation financière ?

- Quels sont les leviers ? En faisons-nous assez pour l’éducation, pour la formation tout au long de la vie? Pour l’égalité des chances ?

On peut débattre sans fin pour savoir à partir de quand devient-on riche. Mais que cela ne serve plus d’alibi pratique pour ne pas embrasser structurellement les raisons qui expliquent pourquoi la Belgique continue à fabriquer de la pauvreté.

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