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Bonne nouvelle pour les jeunes diplômés, les entreprises continuent de recruter

Bruno Wattenbergh, expert en économie, nous parle de l'emploi des jeunes diplômés en période de Covid-19 ce jeudi 4 février sur les ondes de Bel RTL.

- Il semblerait que l’emploi des jeunes diplômés se porte un peu mieux que prévu ?

Oui et c’est une excellente nouvelle. Parce que lors du premier confinement, le recrutement des jeunes diplômes s’était brutalement arrêté. La crainte était donc grande vis-à-vis des jeunes diplômés qui sont sortis au mois de septembre l’année passée. Tant au niveau des engagements, que du salaire proposé ou encore du statut.

- Et cette crainte ne serait finalement pas justifiée?

Sans faire des bonds de joie, il y a des signaux très positifs. Les gros recruteurs de jeunes diplômés, comme les firmes de consultance, les grandes banques, les grandes entreprises technologiques, continuent d’embaucher des jeunes. Et dans les mêmes proportions que l’année précédente. À l’UCLouvain, 3 mois après la remise de leur diplôme, les nouveaux diplômés de juin et septembre derniers étaient 65 % à recevoir une rémunération. Soit un pourcentage, un peu meilleur même que la tendance observée l’année précédente.

- C’est un peu un tableau idyllique ça ?

Oui, il y a des revers à cette médaille. D’abord, ce sont les secteurs les plus porteurs, avec les diplômés les plus qualifiés qui ont facilement trouvé un job en sortant de leurs études. Rien d’étonnant à cela. Dans une société qui se digitalise, même dans les entreprises qui licencient, on engage des jeunes talents très qualifiés.

Dans les secteurs de la communication ou de la culture par exemple, les diplômés ont rencontré beaucoup plus de difficultés. Sans parler des jeunes peu ou pas qualifiés qui suscitent les plus grosses craintes d’Actiris et du Forem, car ils sont parmi les principales victimes sociales et économiques de cette crise.

Ensuite, on doit se poser la question du type de contrat proposés à ces jeunes. Si les grandes locomotives de la consultance et des banques auraient continué à proposer des CDI, ce n’est pas le cas dans certains secteurs où des entreprises ont résolument opté pour des contrats d’intérim, alors qu’auparavant elles engageaient en CDI. Y compris pour certaines fonctions d’ingénieur.

- Comment se passent ces recrutements 

Les salons de recrutement se sont tenus en virtuel. Une partie importante du processus de recrutement dans les entreprises s’est aussi digitalisée. Certains jeunes ont rencontré physiquement un seul de leur futur collègue. C’est celui qui est venu un seul jour au bureau pour lui expliquer comment fonctionnaient les logiciels de l’entreprise. Et il ne verront pas les autres collègues physiquement pendant sans doute encore plusieurs mois. Et tout cela fonctionne. Sans être bien évidemment une situation idéale pour intégrer ces jeunes diplômés.

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