Accueil Sport

Bruxelles investit 11 millions d'euros pour le Tour de France: un business rentable?

Bruxelles met les petits plats dans les grands pour accueillir le départ du Tour de France. C'est un gros événement, qui demande donc un gros investissement : 11 millions d'euros pour la ville de Bruxelles. Est-ce vraiment rentable pour la capitale ?

Cette année, Bruxelles accueille le grand départ du Tour de France. Il y a 7 ans, c'était au tour de Liège. En 2012, la province a investi 4 millions et demi d’euros.

Selon Christian Pétry, directeur général des grands événements à la province, cette somme comprend : "la redevance à l’organisateur du tour, qui est ASO. Il y a toute une série de frais et de dépenses complémentaires en termes de relation publiques, de promotion... Il faut de la sécurité, aussi."


Cet investissement était-il rentable ?

OUI, selon une étude qui a tenté de calculer les retombées de l’événement. "On a abordé les dépenses sur deux thèmes : les acteurs, d’abord. Ce sont les acteurs du Tour, qui ont dépensé, pendant une petite semaine de préparation et le grand départ du tour, à peu près 4.250.000 euros. Au-delà de ça, il y a évidemment les spectateurs : 2.100.000, qui ont dépensé au minimum 10 euros chacun", poursuit Christian Pétry.

Au total : plus de 25 millions d’euros de rentrées financières. C’est 5 fois plus que l’investissement de départ, sans oublier les retombées médiatiques.

A Binche, ville départ de la 3e étape, les commerçants comme David sont impatients. "Les gens vont venir, vont peut-être voir la ville dans les faits de course, mais pourront revenir, parce qu’il y a quand même de belles choses à voir", confie-t-il au micro de Nathanaël Pauly.

Selon l’organisateur ASO, pour 1 euro investi dans le Tour, les retours directs pour les collectivités varient entre 2,5 et 10 euros.



"On va voir Bruxelles dans le monde entier"

Ce Tour de France, c'est une belle carte postale pour la capitale, selon le bourgmestre Philippe Close, l'invité de Fabrice Grosfilley à 7h50 sur BEL RTL. Le bourgmestre PS attend surtout des retombées en termes d'image, pour Bruxelles.

"Si vous prenez le Tour, il faut pas le faire à reculons", explique Close. "Si vous êtes prêt à investir 5 millions pour le départ, il faut mettre les moyens pour donner envie de votre ville, donner envie de Bruxelles et donner envie de votre pays."

Le bourgmestre pense surtout aux retombées après le Tour. "Bruxelles est une des ville les plus connues au monde, parce qu'elle est la capitale de l'Union européenne, mais elle a parfois l'image d'une ville administrative, d'une ville qui dit non. Tout le boulot, c'est de donner envie d'un Bruxelles bouillonnant, où il se passe des choses positives."

À lire aussi

Sélectionné pour vous