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Ce n'est pas le moment d'acheter: le marché immobilier plus difficile d'accès que jamais

Comment va le marché immobilier aujourd’hui ?

Il reste toujours très cher. En un an les prix ont augmenté de 5 à 10% selon le type de biens et de localisation. Et la Banque Nationale de Belgique estime que le marché est globalement surévalué de 14%.

Clairement l’offre est inférieure à la demande et plus particulièrement dans ce que tout le monde cherche : 3 chambres, un bout de jardin ou une terrasse entre 250.000 et 500.000€.

Bref, chercher ce type de bien est quasiment un job à temps plein et quand vous avez trouvé la perle, le plus souvent, il y a 30 candidats acquéreurs, il y a des travaux et surtout les conditions sont très défavorables aux acheteurs.

Comme quelles conditions par exemple ?

Lorsque le marché est aussi déséquilibré en faveur du vendeur, non seulement les prix sont élevés, mais c’est de plus en plus souvent la disparition des clauses suspensives. Et la logique est imparable : si 20 acheteurs se battent pour acheter votre appartement, vous allez sélectionner celui qui peut signer le compromis sans clause suspensive liée à l’obtention de son prêt hypothécaire. Il faut donc être bien sûr de son coup.

Mais il y a pire ! Dans un tel marché, on ne négocie plus les prix à la baisse, mais à la hausse.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Que le vendeur d’un bien va rencontrer plusieurs acheteurs potentiels et peut parfois, souvent, se permettre de faire monter les enchères en leur disant par exemple "qui peut mettre un peu plus que le prix annoncé ?". Ou bien négocier la partie en-dessous de la table la plus élevée.

Est-ce que cette surévaluation va durer ?

Il n’y a actuellement aucune raison pour que le marché immobilier diminue fortement. Les faillites qui s’annoncent et le chômage qui devrait en découler devraient tasser un peu la demande. Le rattrapage de la mise sur le marché de nouveaux biens qui n’avaient pu être finis à cause du Covid devrait augmenter un peu l’offre. Donc si la demande ralentit et si l’offre augmente un peu, la croissance des prix devraient ralentir. Mais je ne vois pas le marché diminuer dans les prochains mois et les deux ou trois prochaines années.

C’est la rançon de la politique de l’argent facile injecté pour stimuler l’économie, les investissements et la consommation.

Pourtant, le crédit hypothécaire n’est pas jeté à la tête des acquéreurs potentiels ?

Effectivement, la Banque Nationale s’est inquiétée du lourd portefeuille de prêts hypothécaires des banques belges et leur demande de n’octroyer ce type de prêt que si l’acquéreur finance sur fonds propres les frais de notaire et 10% de la valeur du bien.

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